FABRE Jean [Michelin Puy-de-Dôme]

Par Eric Panthou

Ouvrier caoutchoutier ; secrétaire général du syndicat des produits chimiques confédérés, section Michelin, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; confédéré.

Jean Fabre était ouvrier Michelin et habitait 45 allée du Coteau à la Pradelle, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) à la veille de la 2ème guerre mondiale.
Membre de la CGT il était adhérent de la puissance section Michelin du Syndicat des produits chimiques forte de plus de 7000 adhérents en 1938. Il devint délégué du service Y en 1937. Jean Fabre ne faisait partie du bureau syndical mais selon un rapport du commissaire de police, daté d’octobre 1940, il aurait néanmoins appartenu à la direction du Syndicat avant sa dissolution en octobre 1939.
En janvier 1937, il fut élu au sein d’une commission d’honneur, interne à la section, chargée d’instruire l’enquête suite aux calomnies subies par le secrétaire de la section, Robert Marchadier.

C’est sous la direction d’Émile Pascal, secrétaire adjoint de l’UD, en l’absence de Raymond Perrier, le secrétaire général, qui est mobilisé, que le syndicat des produits chimiques et la section Michelin sont dissouts.

En octobre 1939, les membres du bureau de la section CGT Michelin par 42 voix contre 11 et 1 abstention refusent de se prononcer face au Pacte germano-soviétique. Le bureau syndical du syndicat CGT des Produits chimiques dirigé par Henri Verde refuse lui aussi de prendre position pour ou contre ce pacte .

Dès le 5 novembre 1939, une première réunion convoquée à l’initiative des minoritaires (confédérés) décide la mise en place d’une nouvelle structure intitulée « Comité de coordination des ouvriers Michelin ». Un séquestre sur l’avoir du syndicat est réalisé à la demande de l’UD 63, tandis que le Comité se transforme en syndicat des produits chimiques confédérés, section Michelin, dont Jean Fabre est le secrétaire. Mais deux jours après cette mise sous séquestre, une perquisition a lieu et les bureaux sont placés sous scellés tandis que les biens de la section doivent être vendus en application du décret sur la dissolution des organisations communistes. L’UD CGT fait alors appel à l’intervention directe de Léon Jouhaux pour récupérer l’argent, une nouvelle loi permettant la restitution des biens uniquement aux organisations reformées avant le 29 mai 1940. Les nouveaux statuts seront déposés le 23 mai à la mairie.
Le nouveau syndicat a son siège à la Maison du Peuple et le secrétaire adjoint était Edmond Boiteux. Jean Fabre fut fait prisonnier de guerre en 1940. Il fut remplacé dès sa mobilisation par le trésorier, Benoît Fayet.
On ignore si Fabre resta prisonnier.

La date et lieu de naissance de Jean Fabre reste inconnue. Parmi les prisonniers de guerre figurent un Jean Fabre né le 3 janvier 1902 à Chaspinhac (Haute-Loire), un né le 13 mai 1900 à Pleaux (Cantal), un né le 16 janvier 1913 à Joursac (Cantal). Peut-être est-ce Jean Fabre, né le 6 février 1905 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), décédé le 14 août 1963 à Clermont-Ferrand, 63000, ouvrier chez Michelin (Généanet)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223805, notice FABRE Jean [Michelin Puy-de-Dôme] par Eric Panthou, version mise en ligne le 3 mars 2020, dernière modification le 20 avril 2021.

Par Eric Panthou

SOURCES : Le Peuple, organe quotidien du syndicalisme, 23 novembre 1939 (BNF-Gallica). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296W85 : le commissaire Divisionnaire de Police Spéciale à Monsieur le Préfet du Puy-de-Dôme, le 14 octobre 1940. —
Archives CGT Michelin. — La Montagne, 26 janvier 1937. — Généanet. Notes de Louis Botella.

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