Par Laurent Dingli
Né le 28 septembre 1912 à Verosvres (Saône-et-Loire), mort le 29 septembre 1945 à Champrosay (Seine-et-Oise) des suites de sa déportation ; militant communiste chez Renault.
Marié à Laurentine Large, ouvrière spécialisée, un enfant. OS aux usines Renault. Militant communiste, Jean Baudin se livra à de la propagande clandestine à l’intérieur de son usine en recrutant des camarades pour la distribution des tracts communistes. Il fut arrêté le 24 novembre 1941 sur son lieu de travail pour infraction au décret-loi du 26 septembre 1939 avec trois autres OS de chez Renault – Édouard Royer, Roger Obrecht et Rémy Touzet – leur camarade Maurice Regnault étant appréhendé dix jours plus tard, le 4 décembre. Mis en détention le 29 novembre 1941, Jean Baudin fut condamné le 8 mai 1942 par la section spéciale de la cour d’appel de Paris à 5 ans de travaux forcés et à 1 200 francs d’amende. Une perquisition effectuée au domicile conjugal, 45 rue Marcel-Miquel à Issy-les-Moulineaux (Seine), ne donna aucun résultat. Trois jours plus tard, Jean Baudin fut incarcéré à la prison de la Santé puis transféré dans différentes centrales : Fresnes, Fontevraud, Blois (17 septembre 1943), et enfin au camp de Compiègne (18 février 1944) qu’il quitta le 22 mars 1944 à destination de Mauthausen. Libéré dans ce camp ou peut-être dans celui jumeau de Gusen, le 5 mai 1945, il décèda peu de temps après, à Champrosay (Seine-et-Oise), le 29 septembre 1945.
Par Laurent Dingli
SOURCES : Arch. Nat. Z/4/89 dossier 592. Jean Baudin et alii. AN Z/6/109 dossier 1590. Ministère public c/Ludovic Saint-Royre et Roger Rouchy. — Site internet de l’association Amicale des déportés, familles et amis de Mauthausen : //www.monument-mauthausen.org/59537.html.