DERRIEUX Jean-Marie [DERRIEUX Jean, Marius, dit]

Par Gilles Morin, Claude Pennetier

Né le 2 décembre 1907 à La Ricamarie (Loire), mort le 27 novembre 1977 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; ingénieur en chef des Houillères de Lorraine ; militant socialiste de la Moselle ; maire de Hombourg-Haut (1937-1971).

Né dans une famille de mineurs, fils d’un boucher et d’une ménagère, titulaire du baccalauréat, Jean Derrieux obtint le diplôme d’ingénieur civil des mines de l’École nationale supérieur des mines de Saint-Étienne en 1931. Il fit son service militaire en 1931-1932 comme sous-lieutenant. Marié en juin 1935 à Alger, Jean-Marie Derrieux s’installa en Lorraine et fut élu maire de Hombourg-Haut en 1937. À trente ans, il commençait un long parcours d’élu et de militant.
Mobilisé de septembre 1939 à novembre 1940, il fut nommé délégué inspecteur des réfugiés alsaciens et lorrains dans les départements de la Loire (1939-1940) et des Bouches-du-Rhône (1940-1944), sans perdre son mandat de maire pendant le durée de la guerre. Dès qu’il réintégra Hombourg-Haut en avril 1945, il se vit confier par la préfecture la présidence de la commission municipale. Il fut réélu en septembre 1945 et conserva son écharpe jusqu’en 1971, date de son retrait volontaire après trente-quatre au service de la commune. A cette occasion, le conseil donna le nom de sa commune natale, La Ricamarie, à une place de la ville et Jean Derrieux fut fait maire honoraire.
Il avait présidé l’union des maires du canton de Saint-Avold depuis 1951.
Président du conseil d’administration des Houillères du bassin de Lorraine de juin 1947 à mars 1950, il devint chef du service des ventes des Houillères et directeur général de la société Coklor, société des ventes de cokes lorrains.
Secrétaire de la section socialiste de Hombourg-Haut depuis la Libération, Jean Derrieux était une des deux « personnalités marquantes » de la fédération SFIO selon le préfet (F/1cII/205), mais celle-ci était l’une des plus faibles de France. Il appartenait au bureau fédéral et était secrétaire des élus, de 1949 à 1955 au moins, ainsi qu’en 1963. Il fut délégué au congrès national de 1952 et appartint à la commission chargée d’étudier la politique économique, financière et sociale au conseil national des 10-11 janvier 1959.
Jean Derrieux fut candidat sans succès aux élections législatives de 1951 et 1956, et au Conseil de la République en 1946, 1952 et 1958.
Il fut à l’origine du syndicat national CGT puis CGT-FO des ingénieurs de mines (SNIM) et siégea longtemps à son conseil.
Mort le 27 novembre 1977 à Marseille, il avait demandé que ses cendres soient rapatriées et placées dans la tombe familiale à Hombourg-Haut.
Il avait élevé huit enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22384, notice DERRIEUX Jean-Marie [DERRIEUX Jean, Marius, dit] par Gilles Morin, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

Par Gilles Morin, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/121, 205, 238, 249, 554 et 558. — Arch. OURS, dossiers Moselle. — Bulletin intérieur de la SFIO, n° 109. — Profession de foi, élections législatives de 1956. — Renseignements communiqués par Mnsieur Vincent Vion, maire adjoint de Hombourg-Haut.

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