THOMAS Jean, dit Jean-Baptiste

Par Dominique Tantin

Né le 17 mai 1885 à Malemort-sur-Corrèze (Corrèze), massacré le 2 avril 1944 à Venarsal (Corrèze) ; cultivateur ; maire de Venarsal ; victime civile.

Jean-Baptiste Thomas
Jean-Baptiste Thomas
Crédit : MémorialGenWeb

Jean (dit Jean-Baptiste) Thomas était le fils de Jean, alors âgé de 33 ans, et de son épouse Marie Cluzan, âgée de 30 ans, cultivateurs. Il effectua son service militaire de 1906 à 1907 dans le 14e régiment d’Infanterie. Le 7 mars 1912 à [illisible], il épousa Germaine Bergé. Il fut mobilisé d’août 1914 à octobre 1918 et blessé par balle au bras gauche le 8 septembre 1914.
En 1936, la famille était domiciliée dans le bourg de Venarsal où Jean-Baptiste Thomas et son épouse vivaient avec Marie Thomas, mère de Jean-Baptiste, née en 1865, et Marie Bombaud, pupille, née à Tulle en 1924. Jean-Baptiste Thomas exerçait la fonction de maire de la commune.
Au début du mois d’avril 1944, la répression s’intensifia en Corrèze. La division Brehmer, épaulée par la Brigade Nord-africaine, progressant d’ouest en est, poursuivit en Corrèze puis en Haute-Vienne son opération de ratissage des résistants et des Juifs commencée en Dordogne le 26 mars. Simultanément, des troupes composées notamment de supplétifs d’origine soviétique traquaient les maquisards dans la région de Brive. Enfin, la Milice et les autres forces du maintien de l’ordre de Vichy épaulaient efficacement l’armée d’occupation. C’est dans ce contexte que furent massacrés à Venarsal le 2 avril 1944 François Rouzier* et Jean-Baptiste Thomas.
Ce jour-là, fête des Rameaux, sur le territoire de Venarsal, les soldats de la Brehmer étaient à la poursuite des FTP qui avaient attaqué un convoi à Cornil la veille. (Cf. Tulle (Corrèze), prison, 2 avril 1944). Le bourg de Venarsal sur lequel ils semblent avoir disposé de renseignements précis, fut encerclé, les habitants pris en otage et interrogés sur la localisation du maquis, à commencer par le maire, Jean-Baptiste Thomas*. Les Allemands n’obtinrent aucun renseignement. François Rouzier ayant reconnu être le propriétaire de la maison de "La Jarrige", un officier lui répondit : "C’est vous, les maquis étaient chez vous à "la Jarrige" depuis six mois et vous ne l’avez pas signalé. Vous serez fusillé."
Les deux hommes furent abattus vers 10h après avoir refusé de renseigner les Allemands sur la présence des maquisards dans la commune. Les soldats incendièrent un garage et sept maisons.
Une stèle fut élevée à leur mémoire à Venarsal.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223874, notice THOMAS Jean, dit Jean-Baptiste par Dominique Tantin, version mise en ligne le 4 mars 2020, dernière modification le 5 mars 2020.

Par Dominique Tantin

Jean-Baptiste Thomas
Jean-Baptiste Thomas
Crédit : MémorialGenWeb
Stèle Commémorative
Stèle Commémorative
Crédit : MémorialGenWeb

SOURCES : Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 304, 407. — Paul Mons, Afin que nul n’oublie la folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Editions Les Monédières, p. 162-163.— Acte de naissance, registre matricule militaire et recensement de 1936 en ligne (Arch. Dép. Corrèze). — MémorialGenWeb.

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