MARTIN Marietta, Jeanne, Françoise

Par Annie Pennetier

Née le 4 octobre 1902 à Arras (Pas-de-Calais), condamnée à mort non exécutée, morte le 12 novembre 1944 à Francfort (Allemagne) ; écrivaine ; résistante du réseau Hector.

Marietta Martin était la fille de Arthur Martin rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais quotidien d’Arras et d’Henriette Martin-Le Dieu, professeur de piano. Orpheline de père à l’âge de quatre ans, lors de l’offensive allemande en août 1914, Marietta sa mère et sa soeur Lucie (16 ans) se réfugièrent à Paris. Domiciliée dans le XVIe arrondissement, elle poursuivit sa scolarité au lycée Molière dans lequel sa mère enseignait. Étudiante en lettres, elle apprit également de nombreuses langues dont l’allemand et le polonais ; sa soeur vivait en Pologne où elle avait épousé en 1921 l’économiste et homme politique polonais Adam Karol Rose (1895-1951) connu en France sous le nom d’Adam Rosé. Marietta Martin soutint en 1925 sous la direction de Fernand Baldensperger, une thèse en littérature comparée sur la vie et l’oeuvre du Docteur allemand Koreff puis fit des travaux suer le Saint-Simonisme. Après quatre années passées dans un sanatorium suisse pour soins pulmonaires, elle publia en 1933 Histoire du Paradis puis écrivit sous le pseudonyme de François Captif Adieu temps et en 1939 rassembla ses écrits littéraires sous le titre Enfance délivrée. Ses écrits sont très marqués par son expérience mystique, la prescience de la mort et l’engagement patriotique.
Sa participation .

Elle était résistante dans le réseau Hector avec le grade de sous-lieutenant.
Elle fut arrêtée le 8 février 1942, 34 rue de l’Assomption à Paris XVIe arr. dans le cadre d’une opération d’envergure menée par les services du contre-espionnage allemand, l’Abwehr. En majorité membres du réseau Hector et du mouvement Combat, dix résistants, classés Nacht und Nebel NN dont Marietta Martin furent déportés dans le convoi du 10 juillet 1942 en destination de Trêves. Les hommes avaient été internés à Fresnes, et elle à la prison de la Santé.
Ils furent jugés en octobre 1943 par le Tribunal du Peuple (Volksgerichtshof), siégeant à Sarrebruck qui prononça cinq condamnations à mort. C’est à Cologne dans la prison de Klingelpütz que cinq résistants furent guillotinés le 25 février 1944.
Roger Demarne, Charles Finot, Jean-Marie Langlois, Emmanuel Millin, Sylvain Yung.

Internée dans les prisons de Cologne, Rheinbach près de Bonn puis de Francfort-sur-le-Main , Marietta Martin y mourut le 12 novembre 1944.
Sur les 10 personnes parties ensemble de Paris, seule une revint de déportation

Sa mémoire est honorée sur les plaques commémoratives à Paris (XVIe arr.) 34 rue de l’Assomption et 71 rue du Ranelagh ainsi que sur la plaque honorant les écrivains au Panthéon.
Sa nièce Marie-France Skuncke (1924-2007), fille de Lucie fut interprète au procès de Nuremberg.

(en cours de rédaction)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223877, notice MARTIN Marietta, Jeanne, Françoise par Annie Pennetier, version mise en ligne le 9 novembre 2020, dernière modification le 18 février 2022.

Par Annie Pennetier

SOURCES : Plaques et MemorialGenweb . — Fondation pour la mémoire de la déportation. — Lucie Adam-Rosé, La vie de Marietta Martin, La Colombe, Paris 1955.— Wikipédia.

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