SALOMON Maxime, Adolphe

Par Jean Belin

Né le 6 novembre 1907 à Chassignelles (Yonne), mort le 2 décembre 1967 à Dijon (Côte-d’Or) ; tourneur sur pierre à Chassignelles puis à Comblanchien (Côte-d’Or) ; syndicaliste CGTU de l’Yonne ; militant communiste ; Max dans la Résistance, commandant du maquis Pierre Semard en Côte-d’Or et commissaire technique à l’interrégion F.T.P.

Fils d’Arsène Salomon, ouvrier carrier, et de Lucie Martin, couturière, Maxime Salomon travailla comme apprenti tourneur sur pierre dans la carrière de sa commune natale dès la fin de sa scolarité. Au contact d’Émile Proudhon*, secrétaire du syndicat CGT unitaire des tailleurs de pierre et carriers, qui travailla sur le même chantier que Salomon, il s’engagea à la CGTU. Après son incorporation de 1929 à 1930, il reprit son emploi de carrier à Chassignelles. De 1931 à 1943. il s’installe avec son épouse dans sa commune natale.
Avec l’aide d’un oncle, Joseph Salomon, domicilié à Ladoix-Serrigny depuis une vingtaine d’années et tourneur sur pierre comme lui, Maxime Salomon vint s’installer à Comblanchien en 1943 et exerça en tant qu’artisan son métier de tourneur sur pierre. Il retrouva son camarade Emile Proudhon* qui fut à l’origine de ses engagements syndicaux et politiques dans l’Yonne. Salomon dit « Max » dans la Résistance, fit partie la même année de l’organisation clandestine, les Francs-tireurs et partisans (FTP), la branche armée du Front national (FN). Il fut Commissaire technique à l’interrégion D2, qui comprena la Côte-d’Or, la Saône-et-Loire, l’Yonne, l’Aube, la Marne. Le 6 juin 1944, il fonda et dirigea avec Louis Trentini*, la compagnie Pierre Semard*, comprenant une quinzaine d’hommes de Comblanchien, la plupart, ouvriers carriers, et 80 autres francs-tireurs qui se joignirent à cette organisation. Ils s’installèrent à la Combe du Puits de Groseille à Arcenant (Côte-d’Or). Les épouses Salomon et Trentini assurèrent les liaisons et recrutèrent pour le maquis qui fut un des plus actifs du département. Les résistants du maquis furent équipés par un dépôt d’armes qui provint d’un parachutage reçu par le groupe BOA de Ladoix-Serrigny (Côte-d’Or), le groupe de Maxime Salomon ayant aidé à la réception de ces armes. Le 15 juin, le maquis subit une offensive des Allemands et de la milice (Constantini). Le combat fut violent, les assaillants eurent près de quarante morts, dont l’officier allemand menant l’attaque et le chef de la milice. Il y eut six tués parmi les maquisards, la plupart des membres du maquis se dispersèrent ensuite sur d’autres emplacements. Après la Libération, il reprit son métier de tourneur sur pierres à Comblanchien. Il se maria avec Marie Angèle Blairot le 12 septembre 1931 à Chassignelles. Domicilié à Comblanchien lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223896, notice SALOMON Maxime, Adolphe par Jean Belin, version mise en ligne le 5 mars 2020, dernière modification le 6 mars 2020.

Par Jean Belin

SOURCES : Arch. Dép. de l’Yonne, recensement de la population. — Résistance en Côte-d’Or, Gilles Hennequin, tome 1, édition de 1987. — Comblanchien, son histoire, ses carrières, ses vins, son expansion au XXe siècle, Jacky Cortot, tome 1, édition août 1999. — Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, édition de 1996. — Mairie de Chassignelles et de Dijon, état civil.

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