PERRUCHON Jean-Marie, Eugène [pseudonyme dans la résistance : la Perruche]

Par Eric Panthou

Né le 21 juin 1922 à Ussel (Corrèze), exécuté sommairement par les Allemands le 28 septembre 1943 à Couffy-sur-Sarsonne (Corrèze) ; contrôleur d’usine ; résistant au sein des FTP.

Fils de Jean Alexandre Perruchon, employé de chemin de fer et de Françoise Labarre (ou Laharre), Jean-Marie Perruchon était célibataire et contrôleur à l’usine Montupet d’Ussel.
Il rejoignit la Résistance, appartenait au maquis FTP Faïta, dans le secteur d’Ussel en Corrèze. Sous le nom de guerre La Perruche, il appartenait au camp du Bois des Trois Faulx qui fut attaqué par les Allemands le 27 septembre 1943.
A 5 heures du matin, le lendemain, alors qu’ils revenait de mission, Jean-Marie Perruchon et ses trois camarades, Aloïs Lentsch, Raymond Louradour, et Roger Thibault, furent surpris par les Allemands, blessés et achevés à coups de baïonnettes. Leurs corps étaient méconnaissables et ils ne purent être identifiés que par les paysans qui venaient de les ravitailler. Cinq de leurs camarades furent faits prisonniers, déportés et moururent dans les camps de la mort.
Raymond Biosca, alias Robert, commandant du Maquis Faïta, considéra que cette attaque aurait pu être évitée si le commandant du camp, Germain, et son adjoint, le lieutenant Kléber, avaient fait preuve de plus de clairvoyance en confondant deux espions venus la veille. Germain fut sanctionné, rayé des cadres FTP et envoyé ailleurs.
Des obsèques de Perruchon eurent un grand écho à Ussel, ce qui entraîna le bouclage de la ville le lendemain 4 octobre. selon le rapport que fit alors Biosca au chef militaire régional des FTP, 6000 personnes auraient assisté à ces obsèques. Le même jour, les obsèques des trois autres FTP tués eurent lieu à Eygurande (Corrèze).
A la suite de ces morts, le maquis fit preuve d’une plus grande activité.
Le nom de Jean-Marie Perruchon fut donné à l’un des trois détachements du maquis commandé par Biosca. Ce détachement comprenait 28 hommes, sous le commandement de Le Doyen, d’Ussel. L’effectif complet de la compagnie était alors de 216 hommes.

Jean-Marie Perruchon fut reconnu "Mort pour la France", homologué FFI.

Son nom figure sur le monument commémoratif à Couffy-sur-Sarsonne et sur le Monument aux Morts d’Ussel.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223950, notice PERRUCHON Jean-Marie, Eugène [pseudonyme dans la résistance : la Perruche] par Eric Panthou, version mise en ligne le 6 mars 2020, dernière modification le 19 février 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 63/25 : état des morts ayant appartenu au détachement Faïta (en ligne). — AVCC Caen, AC 21 P 128709, dossier Jean Perruchon (nc) .— SHD Vincennes, GR 16 P 470042, dossier Jean Perruchon (nc) .— Marius Biosca, Déporté politique 77 818 : De la résistance à Dachau, Nîmes : Impr. Richelieu, 1947, 97 p. .— "Les combats du bois des Trois-Faux", La Montagne, édition Tulle, 9 octobre 2018 .— Mémorialgenweb. — État civil Couffy-sur-Sarsonne.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable