LOURADOUR Raymond, Théodore, Noël [pseudonyme dans la résistance : Mécano]

Par Eric Panthou

Né le 25 décembre 1922 à Eygurande (Corrèze), exécuté sommairement par les Allemands le 28 septembre 1943 au hameau de Réjeat, commune de Couffy-sur-Sarsonne (Corrèze) ; mécanicien ; résistant au sein des FTP.

Fils de Jean Louradour, cultivateur, né à Eygurande le 1er janvier 1872, et de Marthe, née Roubinet, le 22 octobre 1888, cultivatrice, Raymond Louradour devint mécanicien. Il était célibataire.
Il rejoignit la Résistance à une date qu’on ignore, appartenait au maquis FTP Faïta, dans le secteur d’Ussel en Corrèze, 236 e Cie FTPF. Il appartenait au camp du Bois des Trois Faulx qui fut attaqué par les Allemands le 27 septembre 1943.
Ce détachement est présenté comme relevant à la fois de l’Armée secrète (AS) au sein des Mouvements unis de la Résistance (MUR) et des FTP dans les archives d’homologation de cette formation.
A 5 heures du matin, le lendemain, alors qu’ils revenait de mission, Aloïs Lentsch et ses trois camarades, Jean-Marie Perruchon, Raymond Louradour, et Roger Thibault, furent surpris par les Allemands, blessés et achevés à coups de baïonnettes. Leurs corps étaient méconnaissables et ils ne purent être identifiés que par les paysans qui venaient de les ravitailler. Cinq de leurs camarades furent faits prisonniers, déportés et moururent dans les camps de la mort.
Raymond Biosca, alias Robert, commandant du Maquis Faïta, considéra que cette attaque aurait pu être évitée si le commandant du camp, Germain, et son adjoint, le lieutenant Kléber, avaient fait preuve de plus de clairvoyance en confondant deux espions venus la veille. Germain fut sanctionné, rayé des cadres FTP et envoyé ailleurs.
Des obsèques de Perruchon eurent un grand écho à Ussel, ce qui entraîna le bouclage de la ville le lendemain 4 octobre. selon le rapport que fit alors Biosca au chef militaire régional des FTP, 6000 personnes auraient assisté à ces obsèques. Le même jour, les obsèques des trois autres FTP tués, dont celui de Louradour, né ici, eurent lieu à Eygurande (Corrèze) devant 1500 personnes.
A la suite de ces morts, le maquis fit preuve d’une plus grande activité.

Raymond Louradour fut reconnu "Mort pour la France", homologué FFI.

Son nom figure sur le monument commémoratif à Couffy-sur-Sarsonne où chaque année a lieu une commémoration au village de Réjat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article224006, notice LOURADOUR Raymond, Théodore, Noël [pseudonyme dans la résistance : Mécano] par Eric Panthou, version mise en ligne le 8 mars 2020, dernière modification le 6 janvier 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 63/25 : état des morts ayant appartenu au détachement Faïta (en ligne). — SHD Vincennes GR 16 P 378405. Dossier Raymond Louradour (nc) .— AVCC Caen, AC 21 P 83537. Dossier Raymond Louradour (nc) .— Marius Biosca, Déporté politique 77 818 : De la résistance à Dachau, Nîmes : Impr. Richelieu, 1947, 97 p. .— "Les combats du bois des Trois-Faux", La Montagne, édition Tulle, 9 octobre 2018 .— Mémorialgenweb .— Mémoire des Hommes .— État-civil Eygurande et Couffy-sur-Sarsonne

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