THIBAULT Roger, André, Louis [pseudonymes dans la résistance : Titi ou Népomucène Népocumène]

Fils d’André, Louis Thibault, employé de chemin de fer, et d’Alice Auribault, sans profession, Roger Thibault épousa le 1er mai 1943 à Vaulx-en-Velin (Rhône), Irène Simonne Malsert, née le 4 décembre 1919 à Saint-Chamond (Loire).
Peut-être pour fuir le STO, il rejoignit la Corrèze et la Résistance à compter du 23 mai 1943. Il appartenait au maquis FTP Faïta, dans le secteur d’Ussel en Corrèze. Il relevait du camp du Bois des Trois Faulx qui fut attaqué par les Allemands le 27 septembre 1943.
A 5 heures du matin, le lendemain, alors qu’ils revenait de mission, Roger Thibault et ses trois camarades, Aloïs Lentsch, Jean-Marie Perruchon, Raymond Louradour, furent surpris par les Allemands, blessés et achevés à coups de baïonnettes. Leurs corps étaient méconnaissables et ils ne purent être identifiés que par les paysans qui venaient de les ravitailler. Cinq de leurs camarades furent faits prisonniers, déportés et moururent dans les camps de la mort.
Raymond Biosca, alias Robert, commandant du Maquis Faïta, considéra que cette attaque aurait pu être évitée si le commandant du camp, Germain, et son adjoint, le lieutenant Kléber, avaient fait preuve de plus de clairvoyance en confondant deux espions venus la veille. Germain fut sanctionné, rayé des cadres FTP et envoyé ailleurs.
Des obsèques de Perruchon eurent un grand écho à Ussel, ce qui entraîna le bouclage de la ville le lendemain 4 octobre. selon le rapport que fit alors Biosca au chef militaire régional des FTP, 6000 personnes auraient assisté à ces obsèques. Le même jour, les obsèques des trois autres FTP tués, dont celui de Thibault, eurent lieu à Eygurande (Corrèze) devant 1500 personnes.
A la suite de ces morts, le maquis fit preuve d’une plus grande activité.

Son corps ne fut pas identifié immédiatement et c’est un jugement du tribunal qui a complété son acte de décès. Roger Thibault fut reconnu "Mort pour la France", homologué FFI ainsi que Déporté et interné de la résistance (DIR). Il ne figure pas sur la liste des membres du détachement Faïta mais sur la liste des morts de ce détachement. En revanche, son nom figure sur la liste nominative des membres du maquis MUR d’Arlanc.

Son nom figure sur le monument commémoratif à Couffy-sur-Sarsonne où chaque année a lieu une commémoration au village de Réjat.