LAVOREL Jean, Albert, Félicien

Jean Lavorel était le fils de Joseph Antoine, mécanicien, et de Péronne Franceline Lyard son épouse.
Il devint propriétaire du bar restaurant « La Coupole », à Annecy situé à l’angle de la rue de la République (alors rebaptisée rue de la Légion au grand dam de ses voisins, hôteliers comme lui, monsieur et madame Saulnier) et de la rue Jean Jacques Rousseau. L’auberge du Lyonnais de Flora et Jean Marie Saulnier était une des plaques tournantes de la résistance et lorsque la place manquait, Jean Lavorel aidait. Il planquait même des armes dans le plancher de son restaurant. C’est la découverte de ces armes par des miliciens – peut-être sur dénonciation ? – qui lui valut d’être arrêté et livré aux Allemands qui l’enfermèrent à la prison toute proche de l’école Saint-François. A noter qu’en face de ce restaurant, qui existe encore, se trouve aujourd’hui la Bourse du Travail Pierre Lamy*, du nom d’un autre grand résistant, fusillé par les Allemands dans le Semnoz en juillet 1944. (Mémorial de l’oppression 3808 W 1537).
Jean Albert Félicien fut exécuté à Vieugy (Seynod) le 15 juin 1944.
Il fut reconnu « Mort pour la France » le 24 juin 1945, (acte de décès transcrit Annecy 374/1944). Il repose dans le cimetière de Cran-Gevrier (Haute-Savoie).
En 1948, un monolithe de granit a été érigé à Vieugy (Seynod actuel) à l’emplacement des quatre fusillades qui firent 40 victimes et en 2004 un panneau explicatif a été dressé à proximité. Une plaquette est disponible en mairie de Seynod. D’autre part, si Jean n’est pas sur le monument aux morts de son village natal, il figure sur les plaques de marbre noir récapitulatives des « Morts pour la France » apposées dans le hall de la mairie d’Annecy.

Vieugy, ex-commune de Seynod, auj. Annecy (Haute-Savoie), 15 juin-10 août 1944