PAGNOUX André, Auguste [Pseudonyme dans la Résistance : André DEVILLE]

Par Daniel Pillon, Catherine Roussel

Né le 10 juillet 1923 à Dreux (Eure-et-Loir), blessé mortellement le 11 mai 1944 à Brutelles (Somme), retrouvé le 12 juin 1945 dans le charnier du bois du Coup de tonnerre à Vaux-en-Amiénois (Somme) ; mécanicien de marine ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP)

Fils de Louis, cheminot et de Jeanne née François, employée de chemin de fer, André Pagnoux, célibataire, résidait à Le Relecq Kerhuon (Finistère) où ses parents retraités s’étaient établis en 1936.
Engagé dans la marine nationale le 2 juin 1942, André Pagnoux fut envoyé à Toulon (Var). Il y vécut le sabordage de la flotte en novembre 1942. Démobilisé en décembre 1942, il retourna à Le Relecq Kerhuon.
En février 1943, pour échapper au STO, André Pagnoux s’installa chez sa soeur à Mers-les-Bains (Somme). Début avril 1943, il s’engagea dans la troisième compagnie FTP de la Somme sous le pseudonyme d’André Deville. Il fut nommé chef du groupe de Mers-les-Bains qui agissait dans la Somme et dans la Seine-Inférieure (Seine-Maritime). Il participa à des sabotages de lignes téléphoniques notamment, le 4 avril 1943 à Ault (Somme) et, le 15 juillet 1943, à Saint-Blimont (Somme). Le 3 août 1943, il prit part à la destruction du dépôt de matériel destiné à la construction de rampes de lancement de V1 entreposé à Behen (Somme). Il participa également à des sabotages de voies ferrées, en particulier à celui du 16 décembre 1943 à Chépy-Valines (Somme) sur la ligne Abbeville-Le Tréport qui provoqua le déraillement d’un train de permissionnaires.
Le 11 mai 1944, au cours de l’attaque d’un convoi allemand à Brutelles (Somme), André Pagnoux fut grièvement blessé. Evacué à Cayeux-sur-Mer (Somme), il fut transféré à l’hôpital d’Abbeville (Somme). A partir du 14 mai 1944, il fut porté disparu jusqu’à la découverte du charnier de Vaux-en-Amiénois près d’Amiens (Somme) le 12 juin 1945 et l’identification de son corps par ses parents le 4 février 1947.
Le 12 juin 1947, le jugement déclaratif de décès établi par le tribunal de première instance d’Amiens fixa la mort d’André Pagnoux « en mai 1944 au cours d’un soi-disant transfert d’Abbeville à Amiens ».
André Pagnoux reçut la mention « Mort pour la France » en août 1947 et la croix de guerre avec étoile de bronze. Une rue de Mers-les-Bains porte son nom qui figure aussi sur la stèle commémorative édifiée sur le territoire de Bertangles (Somme) en face du bois du Coup de tonnerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article224073, notice PAGNOUX André, Auguste [Pseudonyme dans la Résistance : André DEVILLE] par Daniel Pillon, Catherine Roussel, version mise en ligne le 9 novembre 2020, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Daniel Pillon, Catherine Roussel

SOURCES : AVCC Caen, 21P 654558, SHD 16P 454590 — Bulletin municipal de Mers-les-Bains, 2003 — DVD La Résistance dans la Somme AERI 80, 2018 — Etat-civil

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