CHEMIN Ernest

Par Frédéric Stévenot

Né le 28 novembre 1892 à Flines-lez-Raches (Nord), mort le 2 septembre 1944 à Templeuve (Nord) ; mineur, représentant en grains ; marié ; résistant FFI

Fils de Joseph Chemin, journalier âgé de quarante-cinq ans (maçon en 1916), domicilié à Flines, et de son épouse Sidonie Maria Delannoy, journalière âgée de trente-neuf ans, Ernest Chemin naquit rue Duhem. Il épousa Joséphine Renaud à Luçon (Vendée) le dix-neuf juin 1916. Ernest Chemin était alors représentant en grains ; mobilisé au 8e bataillon de chasseurs à pied, il était en garnison à Luçon. Joséphine Renaud était sans profession, née le 17 août 1899 à Luçon où elle résidait alors.

Lors de son recensement militaire, Ernest Chemin fut incorporé au 16e bataillon de chasseurs à pied le 8 octobre 1913 (on ignore quelle profession il exerçait alors). Il passa au 8e BCP le 15 mai 1914. Nommé caporal le 3 février 1915, il fut blessé (plaie au pied droit causé par éclats d’obus) au Four-de-Paris, en Argonne, et évacué le 9 avril suivant. Il fut l’objet d’une citation à l’ordre de la division (n° 202) le 4 août 1916 : « Déjà blessé 3 fois au 8e BCP, a eu une très belle attitude au combat du 1-8-1926 et a brillamment aidé son chef de section ».
Ernest Chemin fut promu sergent le 8 août 1915, avant d’être à nouveau blessé le 27 septembre suivant, à Auberive-sur-Suippes (Marne) : plaie en séton du pied droit par balle. Le 25 mai 1916, il fut dirigé vers le 48e bataillons de chasseurs à pied. Il fut évacué pour maladie le 4 mai 1917. Rentré à la 10e compagnie le 6 juillet, il fut envoyé au dépôt du 2e cuirassiers le 4 août suivant, placé en sursis comme mineur de houille (ce qu’il était peut-être avant son service militaire) jusqu’au 23 janvier 1919. Rentré de ce sursis, il fut mis au 72e régiment d’infanterie le 1er juin 1919, avant d’être envoyé en congé illimité le 26 juillet.
Ernest Chemin obtint la croix de guerre avec étoile d’argent, et la médaille militaire (décret du 9 janvier 1927).

« Tué au combat » (avis officiel de décès n° 524.026), Émile Chemin fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 43817) à titre militaire (FFI). Il fut homologué au titre des FFI (GR 16 P 125933), considéré comme ayant servi dans les FFI du 1 au 2 septembre 1944 (certificat d’appartenance n° 6019 BR.FFCI/FI-SP/CA2 du 14 mars 1952). Il ne semble pas avoir reçu la médaille de la Résistance.

Son nom figure sur le monument commémoratif de Templeuve, avec vingt-un autres. Il est également inscrit sur la plaque commémorative de l’église Saint-Michel et sur le monument aux morts de Flines-lèz-Raches.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article224334, notice CHEMIN Ernest par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 15 mars 2020, dernière modification le 12 mai 2020.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. : SHD, Caen et Vincennes. — Arch. Dép. Nord, 1 Mi EC 239 R 002 (état civil de Flines-lèz-Raches, acte n° 113), (reg. matr., n° 55). — Arch. Dép. Vendée, AC128 (acte n° 9). — Sites Internet : Mémoire des hommes ; Mémorial GenWeb.

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