Les radios libres dans le Maitron
Pour ajouter de la lecture à la lecture en ces temps de confinement, et pour le clin d’œil au passage à André Loez qui, dans Paroles d’histoire, a récemment consacré un épisode aux discours mobilisateurs et qui avait reçu le Maitron, petit aperçu des radiophonistes clandestins et/ou pirates du dictionnaire...
On commence avec le réseaux des opérateurs et opératrices radios du PCF clandestin, sous l’Occupation, avec Germaine Haffner, Georges Vayssairat ou Fernand Pauriol, de l’Orchestre Rouge.
En Bulgarie, toujours pendant la guerre, Vassil Kolarov participe lui à la radio clandestine « Christo Botev ».
En 1977, on citera l’éphémère radio pirate « Radio Bresse CGT » à la création de laquelle participe Robert Turrel. Il sera inculpé pour cela.
En 1978, Gérard Blain participe lui à « Radio trottoir ». Alors qu’il émet avec d’autres depuis le mont Faron, il est pris et s’ensuit une altercation avec la police. Il sera condamné à 4 mois avec sursis.
Vient ensuite l’incontournable Radio Lorraine Cœur d’Acier, étudiée par Ingrid Hayes, avec Marcel Trillat, Jean-Claude Laroze ou encore Michel Tèche, pour ne citer qu’eux.
En 1979, Bernard Parmentier est inquiété et poursuivi par le pouvoir giscardien pour avoir organisé des émissions de radio libre à Paris le 28 juin.
Pour le début des années 1980, citons François Mairey qui lance pour l’UD-CGT de Haute-Savoie la radio pirate, « Annecy Ondes Pures ».
Vient en 1981 la création de Radio Zinzine par la communauté de Limans, dont Roland Perrot est une des figures.
De son côté, Serge Utge-Royo sera invité à se produire et à participer à plusieurs radios libres (Radio libertaire, Zinzine, FPP, Campus Liège, Canuts Lyon, Lorraine Cœur d’acier, etc.).