MÉJEAN Jean, Louis, Ernest

Né à Nîmes (Gard) le 10 février 1816 (en 1819, d’après dossier Arch. Min. Guerre) ; communard.

Il était marié sans enfant, séparé de sa femme (ou célibataire, d’après le même dossier).
Ancien huissier à Alais (Alès, Gard) il fut condamné, le 26 décembre 1851, à trois mois de suspension et 500 F d’amende, puis, en 1852, à la déportation, pour motifs politiques. Il resta interné en Algérie jusqu’en 1857.

Ce « révolutionnaire de vieille date » se fixa alors à Paris et devint courtier en vins.
Durant le Siège, il était garde national au 222e bataillon (ou au 244e ?) et fut élu sous-lieutenant, le 18 mars 1871. Peu après, la Commune le nomma commissaire de police pour le quartier Necker, XVe arr., puis pour le quartier Notre-Dame, IVe arr.

Il réussit à échapper aux poursuites, et, à la fin de 1871, sur recommandation de M. de Lesseps, il travailla huit mois au Grand Hôtel, boulevard des Capucines. Il gagna ensuite l’Algérie et fut employé aux écritures à la mairie de Blida. Il fut ensuite clerc d’huissier à Bougie, où il fut arrêté le 21 octobre 1875.
Dès le 8 mars 1873, le 3e conseil de guerre l’avait condamné par contumace. Le 1er décembre 1875, le jugement contradictoire porte dix ans de travaux forcés, 200 f d’amende et dix ans de surveillance. Il fut amnistié le 26 avril 1879 et rapatrié par la Loire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article224614, notice MÉJEAN Jean, Louis, Ernest, version mise en ligne le 20 mars 2020, dernière modification le 16 avril 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/820. — Arch. PPo., B a/1177. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil, dossier 2114.

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