MEUNIER Jean-Baptiste

Passementier, il tenait également café aux Rives, à Saint-Étienne. Il participa à l’activité des sociétés populaires et à celle de la Société des passementiers. En juillet 1849, il était classé comme ami particulier de Baune et Duché, avec Mourgues, Massardier et autres militants « pernicieux en matière d’élection », tels que Castella, Primard, Vidal ou Villemagne, également signalés comme participant aux réunions des passementiers, des veloutiers ou des teinturiers. Il était encore qualifié de socialiste « échauffé », le 10 décembre 1849, avec Calonnier, Massardier et Vidal. C’était l’époque où les passementiers avaient fixé la cessation de la journée de travail à 7 heures du soir et cassaient les vitres des indisciplinés.
Il fut arrêté le 5 mai 1856 pour affiliation à la Société secrète des Pères de Famille. On trouva chez lui des armes de guerre. Il fut néanmoins acquitté, le 9 août 1856. Voir Akermann Claude.
Meunier figurait encore sur la liste des suspects en 1858 — voir Colombat.
Membre assidu du Comité Central de la rue de la Vierge, il fut condamné en 1859 à quinze mois de prison pour affiliation à société secrète. Amnistié la même année, il rentra à Saint-Étienne après un court séjour à l’étranger.

En 1871, Meunier était toujours militant actif et, le 24 mars, il fit partie des diverses délégations envoyées à l’Hôtel de Ville de Saint-Étienne pour demander la proclamation de la Commune.
Il avait « un air vénérable » et se présenta devant la cour d’assises de Riom : barbe entière, cheveux grisonnants, longue redingote, « le type du bon père de famille ». Il fut acquitté le 5 décembre 1871. Voir Thibaudier Benoît.