Par Dominique Petit
Né le 3 décembre 1855 à Paris (XVe arr.) ; puisatier ; anarchiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
En avril 1892, Nicolas Chauman faisait partie du groupe anarchiste l’Avenir de Saint-Ouen. Ses adhérentes, au nombre de soixante, se réunissaient rue des Roziers et Gustave Mathieu en était l’orateur le plus écouté et le propagandiste le plus énergique. Galau père, Galau fils, Pernin, le frère de l’ancien marin ; Ocrin, Bernaix et Chauman, appartenaient à l’Avenir.
Il avait été arrêté le 22 avril 1892 à son domicile 8 rue Anselmes à Saint-Ouen comme 66 compagnons, tant à Paris, qu’en banlieue. Lors de cette arrestation, il avait déclaré : "Il y a plus de deux ans que je fais plus partie d’aucun groupe et que je ne vais plus à aucune réunion...Je ne m’occupe plus maintenant que de mon travail...En résumé depuis juin ou juillet 1889, je ne me suis plus mêlé des histoires révolutionnaires, ce qui, je le demande, devra être vérifié ".
D’après un rapport du juge d’instruction Atthalin, du 23 avril 1892, lors d’une précédente perquisition, la police avait saisi deux fleurets affûtés (selon lui hérités de son père qui tuait des rats avec), un pistolet de cavalerie qu’un ferrailleur lui aurait donné et une commande de dynamite datant du 9 juin 1884, dont il avait besoin pour exercer son métier de puisatier.
Nicolas Chauman figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893, il demeurait 23 rue Louis Blanc à Saint-Ouen et était considéré comme militant.
Il fut arrêté le 6 mars 1894 et relâché le même jour. Il demeurait alors 23 rue Louis Blanc à Saint Ouen.
Par Dominique Petit
SOURCES : Le Père Peinard année 1892 — Archives de la Préfecture de police Ba 77, 1499, 1500 — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Le Matin 29 avril 1892 — Archives de Paris. Etat civil.