CHAVANNE Gaston [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 26 novembre 1867 à Paris (Ve arr.) ; mort le 19 novembre 1915 à Paris (IVeme arr.) ; graveur-sculpteur sur marbre ; préparateur en pharmacie ; anarchiste parisien.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Le 11 juin 1892, Chavanne se maria à la mairie du XIVe arrondissement avec Denise Stiévenart, couturière.
Chavanne figurait sur une liste d’anarchistes au 16 novembre 1892. Il était classé comme militant
Le 30 avril 1893, des compagnons se rendaient à la réunion organisée par un comité radical-socialiste à la salle Vautier, avenue de Clichy, pour y porter la contradiction. Le député Pochon déclara que l’anarchie était une utopie, parce que les individus la préconisant n’étaient qu’une poignée, alors que pour faire la révolution, il fallait avoir la masse avec soi.
Chavanne répondit que toutes les révolutions étaient faites par les minorités. « Si la majorité était anarchiste, elle n’aurait qu’à imposer l’anarchie. » aurait-il déclaré, selon l’indicateur Thanne.
Le 6 mai 1893, il était présent à la salle du Commerce, 94 rue du faubourg du Temple à un grand meeting anarchiste, auquel assistaient 300 personnes.
Le 5 mai 1893, Chavanne assistait à un meeting salle du Commerce, 250 personnes étaient venues écouter les orateurs sur la question du suffrage universel.
Le 3 juin 1893, il était avec sa femme, Denise Stiévenart, à la salle du Commerce au meeting de protestation contre la condamnation de Foret. 500 personnes étaient présentes.
Le 24 ils étaient là tous les deux, au meeting à Saint-Ouen, salle Debrune, 66 boulevard Victor Hugo, en solidarité avec Foret. 250 personnes , dont plus de 150 anarchistes de la banlieue et de Paris avaient répondu à la convocation.
Le 2 juillet 1893, 50 compagnons dont une douzaine de femmes assistaient à la soirée amicale, salle Georget, 31 rue Aumaire. Cette soirée avait pour but de recueillir les fonds pour recueillir les fonds afin de donner le 8 juillet une grande soirée familiale à la salle du Commerce en commémoration de l’exécution de Ravachol. Parmi les compagnons, on remarquait Chavanne (nommé de Chavanne par l’indicateur X.n°9)
Dans l’après-midi du 11 août 1893, Renard était allé au Père Peinard pour inviter des compagnons à venir chez Chavanne, le jour même, pour discuter sur la tactique à adopter pour combattre les candidats aux élections. On y retrouva Millet et sa femme, Renard, Chauvin, Gaston Pérot, Tosca et Boulnois. Chavanne était chargé de faire une déclaration de candidature dans la 2e circonscription du XVIIIe arrondissement (quartier de Clignancourt), afin de combattre toutes les candidatures mais plus particulièrement celle de l’abbé Garnier. Pouget avait mis 3.000 affiches à la disposition de Chavanne pour couvrir les murs et cacher celles des autres candidats.
Le 8 septembre 1893 Brunet, Bilon, Boulnois et Tosca étaient réunis chez Chavanne pour discuter d’un projet de journal quotidien intitulé le Réveil international. Ricois qui venait d’hériter, s’était engagé à verser 2.000 francs. Mais à la réunion le 8 septembre du comité pour la création d’un nouvel organe anarchiste, il n’y avait personne, La Révolte et le Père Peinard n’ayant pas publié le communiqué d’invitation.
Le 31 octobre 1893, Boissier, Chauvin, Bilon, Denéchère et Chavanne se réunissaient dans l’atelier de Migeon rue de Charenton, pour y parler de l’organisation de la propagande.
Le 17 novembre, Chavanne et sa femme assistaient à une réunion, 92 boulevard de Ménilmontant, parmi une trentaine de personnes. Ils commentèrent l’attentat de Barcelone et le crime de Léauthier.
Le 25 novembre, avec sa femme, ils étaient présents, salle Méchin, 23 rue de Vanves à une réunion d’une quinzaine de personnes, pour reformer un groupe dans le IVe arrondissement
Chavanne était classé comme militant et on le trouvait sur la liste récapitulative des anarchistes au 26 décembre 1893. Il demeurait 7 rue Gît-le-Coeur (relevé du 8 mai 1893 par la 2e brigade de recherches de la Préfecture de police).
Arrêté le 28 février 1894. Il fut envoyé au Dépôt et inculpé d’association de malfaiteurs. Il fut libéré le 3 mars 1894.
Chavanne était répertorié sur l’état des anarchistes au 31 décembre 1894. Il habitait 20 rue de la Parcheminerie.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°95.033.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article224914, notice CHAVANNE Gaston [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 26 mars 2020, dernière modification le 11 octobre 2020.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES :
Archives de la Préfecture de police Ba 78, 1500 — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — La Presse 1er mars 1894 — Archives de Paris. Etat civil

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