BRASSELET Léon

Rectifieur aux usines Renault à Boulogne-Billancourt (Seine). Léon Brasselet fut victime de la première grande vague d’arrestation qui frappa la Société anonyme des usines Renault (SAUR) et sa filiale, la SA des Avions Caudron. Le 9 juin 1942, Roger Prevost, OS chez Renault, fut trouvé en possession de La Vie ouvrière. Appréhendé deux jours plus tard, il révéla aux policiers de la BS1 que les tracts lui avaient été remis par un autre OS de l’entreprise, Eugène Cardot. Arrêté le même jour, Cardot informa la police qu’il avait reçu deux exemplaires de La Voix ouvrière des mains de Léon Brasselet. Ce dernier fut arrêté le 13 juin 1942 pour distribution de tracts communistes (en infraction au décret-loi du 26 septembre 1939).
Mis en détention le 20 juin suivant avec ses camarades Marcel Bouchet, Maurice Thorel et André Joulin, Léon Brasselet fut condamné par un arrêt du 2 décembre 1942 de la section spéciale de la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement et 1200 francs d’amende. Déporté à Sachsenhausen à une date non déterminée, il fut employé au kommando Heinkel du KL, très probablement en raison de ses qualifications professionnelles. Léon Brasselet fut libéré à Schwerin le 8 mai 1945, sans doute à l’issue de la marche de la mort qu’avaient organisée les SS du camp à partir du 21 avril précédent. Les troupes soviétiques avaient atteint les environs de Schwerin le 2 mai 1945.
Il mourut le 9 décembre 1974 à Périgueux (Dordogne)