GORET Bernard, Louis

Par Eric Panthou

Né le 17 mai 1924 à Mateur (Tunisie), mort au combat ou exécuté sommairement le 9 juin 1944 à Condat-en-Combraille (Puy-de-Dôme) ; étudiant ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Tombe de Bernard Gomet au cimetière de Condat en Combraille

Fils de Gustave et d’Aline, Léonie, née Viart, Bernard Goret habitait en 1944 chez ses parents à Aniche (Nord), 49 rue Delhaye. Il était étudiant opticien. Réfractaire au STO et traqué par la gestapo de Douai, il décida le 5 juin 1944 de fuir chez son oncle, Jules Viart, qui habitait Égleton (Corrèze). Le 6 juin, alors qu’il était à Argenton-sur-Creuse, il informa son oncle par lettre de son arrivée prochaine. Le 8 juin, il écrivit une lettre à sa fiancé alors qu’il était à Tronget (Allier) lui confirmant qu’il continuait son périple pour Égleton. Sa famille n’eut plus aucune nouvelle de lui, craignant soit une disparition suite à arrestation ou bombardement.
L’enquête de police constata qu’aucune rafle ni bombardement n’avait eu lieu dans ce secteur ce jour-là. En revanche, un convoi de jeunes s’engageant dans la Résistance se mit en place ce 8 juin à proximité de Commentry pour quitter le soir même le secteur pour se rendre vers le Cantal. C’est certainement ce 8 juin qu’il s’enrôla dans les FFI. Son père s’engagea aussi dans une compagnie relevant du Front national à Aniche. Le frère de Bernard, Alain Goret, fuit également Aniche quelques jours après son frère et rejoignit le maquis, rentrant chez lui en novembre 1944.

Effectivement, le 9 juin 1944 vers 3 heures du matin, un convoi de maquisards venant de Montluçon (Allier) mais aussi Commentry et se dirigeant vers le camp de Saint-Genès-Champespe (Puy-de-Dôme) pour ensuite porter secours aux maquis du Mont-Mouchet subit l’assaut d’une unité militaire allemande circulant sur l’axe Aubusson (Creuse) – Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). 32 résistants périrent dans l’affrontement, morts en combattant ou pour la plupart exécutés sommairement sur place à Condat-en-Combraille (Puy-de-Dôme).

Bernard Goret fut dans un premier temps classé comme disparu. Suite aux démarches de son père en 1948, il fut considéré comme mort à Condat. Il ne fut pas identifié et la police estima qu’il faisait sans doute partie des 3 corps calcinés dans les camions. La mairie de Condat reçut pour sa part 6 demandes différentes pour identifier 3 corps.

Il a été reconnu Mort pour la France, homologué FFI. Il a été inhumé à la Nécropole nationale La Doua à Villeurbanne (Rhône) mais une tombe à son nom demeure à Condat.

Son nom figure sur une une plaque commémorative et sur le Monument à la mémoire des Volontaires FFI à Condat-en-Combraille. Il figure aussi sur le monument aux Morts de Aniche (Nord).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article225137, notice GORET Bernard, Louis par Eric Panthou, version mise en ligne le 30 mars 2020, dernière modification le 5 février 2022.

Par Eric Panthou

Tombe de Bernard Gomet au cimetière de Condat en Combraille

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 263438, dossier Bernard Goret (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 195866, dossier Bernard Goret. — Tombe de Bernard Gomet à La Doua. — Mémorialgenweb. — État civil Mateur et Condat-en-Combraille.

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