Par Dominique Tantin
Né le 28 mai 1920 à Paris (XXe arr.), mortellement blessé le 8 juin 1944 à Cressensac (aujourd’hui Cressensac-Sarrazac , Lot), mort des suites de blessures le 9 juin 1944 à Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze) ; résistant de l’Armée secrète (AS).
Raymond Bassan était le fils de Robert, Marius Bassan, expert en automobiles et trésorier-fondateur de la Chambre syndicale des experts en automobiles de France, militant radical-socialiste et de Georgette, Miriam Cohen, sans profession, son épouse.
Ce jeune parisien rejoignit le 1er juin 1944 les maquis de Corrèze dans la Brigade de l’Armée secrète de Corrèze, où combattait son frère aîné, Pierre Ernest Bassan, chef de la 1ère Compagnie du 1er Bataillon du Corps Franc de Tulle (Capitaine Chassaing, dit Mandou) et homologué lieutenant FFI.
Raymond Bassan trouva la mort suite à un combat à Cressensac (Lot) avec des éléments blindés des Waffen-SS de la division Das Reich remontant du Tarn-et-Garonne. Grièvement blessé, il fut transporté à Beaulieu-sur-Dordogne où il succomba le lendemain. Périrent avec lui le même jour à Beaulieu Albert Canal et Erich Justitz.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom fut ajouté le 11 novembre 2018 sur le monument aux Morts de Cressensac. Il est également inscrit sur une plaque commémorative à la mairie de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Ses parents furent tous les deux victimes de l’occupant. Robert Bassan, chef d’un réseau en zone occupée qui fut rattaché au réseau Hector, fut arrêté le 9 octobre 1941 (opération Porto), condamné à mort et guillotiné en Allemagne le 24 août 1944. Georgette Cohen périt en déportation à Auschwitz le 21 février 1943.
Voir : Cressensac (aujourd’hui Cressensac-Sarrazac, Lot), 8 juin 1944
Par Dominique Tantin
SOURCES : Guy Penaud, La Das Reich, 2e SS Panzer Division, Périgueux, Éd. La Lauze, 2005, p. 514. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Caen, AC 21 P 15040 et Vincennes GR 16 P 36729 (nc). — État civil, acte de naissance n°2192.