SUBERVIE Georges, Maurice

Par Marie-Cécile Bouju

Né le 18 février 1886 à Bordeaux (Gironde), mort le 26 septembre 1953 à Rodez (Aveyron), journaliste, maître imprimeur, éditeur, résistant, radical, maire de Rodez (1944-1953).

Fils d’Adolphe Subervie, professeur d’équitation puis comptable, et de Julie Delaperrelle, Georges Subervie était journaliste.
A la demande du maire de Rodez, Georges Subervie s’installa à Rodez en 1913 pour prendre direction du journal local le Courrier de l’Aveyron, journal radical créé en 1870.
Il fut mobilisé comme caporal pendant toute la Première Guerre mondiale et termina lieutenant. Il paricipa entre autres aux batailles de Verdun, de l’Argonne et du Chemin des dames. Il fut gazé en 1918. Il fut décoré de la croix de guerre en 1920 et de la médaille interalliée de la victoire en 1922.
En 1919, il racheta l’imprimerie Virenque-Gassan, rue de l’Embergue à Rodez ainsi que le Courrier de l’Aveyron. Le journal paru jusqu’en 1939, mais avec de plus en plus de difficulté. Dans les années 1930, Subervie fut sollicité par de jeunes écrivains et commença à les publier. Il se lia également d’amitié avec Antonin Artaud.
Il était membre depuis 1920 de la Société des lettres sciences et arts de l’Aveyron et à partir de 1921 du Sou des Ecoles laïques.
Il fut mobilisé en 193-1940.
L’imprimerie employait 17 personnes en 1943.
En mars avril 1942, Subervie fut approché par André Verdet et par Denys-Paul Bouloc pour imprimer Combat. Georges Subervie donna son accord. L’activité résistante de l’imprimerie fut vaste : faux papiers, tracts et journaux clandestins de toutes obédiences (Combat, la France au combat, le Populaire, Vaincre, Libération, les Cahiers de Libération, La France, l’Espoir du Sud-Ouest, Résurrection, les Cahiers de Résistance spirituelle…). Son fils Jean, deux de ses filles, et plusieurs ouvriers – Henri Lacan et Joseph Pivoteau - , participèrent à ces travaux clandestins jusqu’à la libération.
A la libération, Subervie devint maire de Rodez, et le resta jusqu’à son décès.
Georges Subervie a été fait chevalier de la légion d’honneur en 1923 à titre miilitaire, puis officier en 1948. En 1937, il a été fait officier de l’Instruction publique.
G. Subervie a épousé Marguerite Millot (1884- 1965) le 25 mars 1913. Le couple eut cinq enfants : Yvonne (1913), Jean (1917-1989), Maurice (1915-1945), Solange (1924) et Denise (1927-2011). Jean Subervie reprit l’imprimerie et les éditions Subervie. Maurice est mort des suites du bombardement du camp dans lequel il était interné. Solange était enseignante.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article225162, notice SUBERVIE Georges, Maurice par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 30 mars 2020, dernière modification le 30 mai 2020.

Par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : Arch. dép. Gironde 4 E 15559 (n°318) acte naiss. - Arch. Paris D4R1 1375 (n°45) registre matricule [en ligne] ; - "Les grands événements de l’Aveyron au XXe siècle", Centre Presse Aveyron, 6 juillet 2014 ; - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 310 ; - Dossier 9800035/0048/5883 base Leonore [en ligne].

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