VETTORETTI Mario, dit Marius [pseudonyme de Résistance Jules]

De nationalité italienne, mais résidant sans doute dans la région grenobloise (Isère), Mario Vettorretti avait été mobilisé dans un régiment d’infanterie de forteresse de la IVe Armée italienne qui occupait le sud-est de la France depuis novembre 1942. Il avait rejoint le maquis FTP, peut-être, comme d’autres soldats italiens, en septembre 1943, au moment de la capitulation de son pays. Intégré à la 5e compagnie FTP des Basses-Alpes, il participa aux combats de l’été 1944 dans le Haut-Verdon. Il fut mortellement blessé lors de la libération de Castellane, sous-préfecture des Basses-Alpes, le 17 août, aux côtés de François Sibilli (voir ce nom) qui lui fut tué sur le coup. Conduit à l’hôpital improvisé du Relais fleuri à Beauvezer, opéré là, il agonisa plusieurs jours et décéda le 20 août 1944.
Jacqueline Hofman qui le soigna le décrit comme un « gentil garçon, si insouciant, si joyeux », grand, blond, aux yeux bleus. Son frère, Pierre, faisait partie lui aussi des FTP.

Décoré de la Croix de guerre à titre posthume, il reçut la mention « Mort pour la France ». Une plaque à sa mémoire a été apposée rue du lieutenant Blondeau à Castellane. Son nom figure dans le tract « Les immigrés dans la Résistance » que les communistes firent circuler dans la région marseillaise fin 1944 ou 1945.