GARDEY Camille

Par Jean Belin

Né le 25 mai 1892 à Dijon (Côte-d’Or), mort le 14 novembre 1934 à Dijon ; ouvrier métallurgiste à Dijon ; syndicaliste CGT confédéré de Côte-d’Or

Fils de Jean Claude Gardey, garçon brasseur, et de Marie Joséphine Eloi, quatrième d’une fratrie de neuf enfants, Camille Gardey fut employé comme valet de chambre après la fin de sa scolarité. Son incorporation fut reportée de plus d’un an pour raison de santé. Mobilisé en octobre 1914, il fut blessé le 3 octobre 1915 près de Souchey (Pas-de-Calais). Après sa sortie de l’hôpital, il fut fait prisonnier le 12 juillet 1916 et envoyé en captivité jusqu’au 6 décembre 1918. Démobilisé le 9 août 1919, il se retira à Dijon et fut embauché comme aléseur fraiseur à l’entreprise métallurgique Vernet à Dijon. À la suite d’une grève qu’il déclencha avec Émile Bardollet et qui se solda par un échec, il fut licencié de son usine en 1930. Dans l’industrie métallurgique de Dijon, la CGT, sortie affaiblie de la scission de décembre 1921, ne réussit pas à mobiliser les salariés sur leurs revendications face à un patronat des plus répressifs de toute l’industrie dijonnaise. Camille Gardey travailla ensuite à la fabrique de cycles et cyclomoteurs Terrot à Dijon où il tenta de constituer une section syndicale d’usine, mais en vain.

Il fut secrétaire général de la Chambre syndicale CGT confédérée des ouvriers métallurgistes et parties similaires de Dijon le 9 juillet 1930, Émile Bardollet lui succéda jusqu’à la réunification CGT-CGTU en décembre 1935. Le syndicat déclara 52 adhérents sur plus de 3500 salariés couvrant le secteur métallurgique. Camille Gardey fut membre de la commission administrative de l’Union Départementale CGT confédérée de Côte-d’Or de 1930 à son décès.

Il s’était marié le 17 janvier 1920 à Dijon avec Andrée Charchilley, employée aux Docks de Bourgogne et le couple n’eut pas d’enfants. Il était omicilié au 35 rue de la Maladière à Dijon lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article225211, notice GARDEY Camille par Jean Belin, version mise en ligne le 5 avril 2020, dernière modification le 3 juillet 2020.

Par Jean Belin

SOURCES : Arch. Municipales de Dijon, sous-série 7F, rapports de police sur le conflit de l’usine Vernet — Arch. Départementales de la Côte-d’Or, état civil, recensement de la population et fiche de recrutement militaire.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable