Par Dominique Petit
Né le 31 août 1863 à Bourg-Argental (Loire) ; tailleur d’habits ; anarchiste parisien.
Dès le 24 janvier 1892, Louis Cluzel assistait salle Horel, rue Aumaire à la réunion hebdomadaire du Cercle anarchiste international, avec une soixantaine de personnes. On y lisait un manifeste édité par les anarchistes du Havre qui devait être distribué aux conscrits, lors du tirage au sort. 20.000 exemplaires avaient été tirés qu’ils vendaient 6 fr. le cent. Tresse y annonçait que le journal Le Concrit était tiré à 50.000 exemplaires. Brunet lisait une lettre des anarchistes ardennais qui demandaient un conférencier parisien, de préférence Sébastien Faure. Martinet critiquait violemment les conférenciers qui se faisaient payer.
Le 14 février 1892, il était à la réunion du Cercle international et à celle du 28 février, où Leboucher accusa Charles Laurens, Baudoin et Baudelot d’être des mouchards.
Le 6 mars 1892, avec une soixantaine de compagnons il participait à la réunion salle Horel où Martinet répondait aux attaques de Chatel. Il assistait assez régulièrement aux réunion du Cercle anarchiste international, qui pouvait être considéré comme le groupe de coordination des anarchistes à Paris. On l’y retrouvait encore, par exemple, à celle du 9 octobre 1892.
Louis Cluzel figurait sur une liste des anarchistes au 26 avril 1892, il demeurait 26 rue des Ecoles.
Il aurait été secrétaire de la Ligue des antipatriotes.
Le 6 janvier 1893, Cluzel était avec 300 personnes, à la salle du Commerce, 94 faubourg du Temple, pour un meeting anarchiste.
Le 3 juin 1893, dans la même salle, avait lieu un meeting de protestation contre la condamnation à mort de Foret, Cluzel y assistait avec 500 auditeurs.
Le 10 juin 1893, il se trouvait à la salle du Progrès, 36 boulevard de l’Hôpital, pour le meeting concernant Savicki, organisé par des étudiants socialistes, auquel assistaient 5 à 600 personnes. Il s’agissait de protester contre un arrêt de la cours d’appel de Paris ordonnant la remise au consul de Russie des papiers de Savicki, à la suite de son suicide. Ces documents pouvant se révéler compromettants à l’égard d’exilés russes ou polonais.
Le 5 juillet, Cluzel et sa femme, étaient présent au meeting anarchiste de la salle du Commerce, lors de la fermeture de la Bourse du travail.
On le trouvait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893, il demeurait 26 rue des Ecoles.
Le 1er juillet 1894, après une perquisition à son domicile, par le commissaire Bélouino, qui n’avait donné aucun résultat, il était arrêté. Le 2 juillet, il était mis à la disposition de l’autorité judiciaire, pour association de malfaiteurs.
On le trouvait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°139.424
Le 26 novembre 1897, il se mariait à Bourg-Argental, avec Marie Moutot, tisseuse. Il était à ce moment là, tailleur à façon à Bourg-Argental.
Le 27 mai 1921, il épousait Marie-Jeanne Pouly à Bourg Argental.
Par Dominique Petit
SOURCES :
Archives de la Préfecture de police Ba 77, 78, 1491, 1500 , 1506 — Notice Louis Cluzel du Dictionnaire des militants anarchistes — Archives de la Préfecture de police Ba 1500 — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine.