FAUGÈRE André, Marcel

Fils de Joseph et d’Yvonne Marie Saint-Joanis, André Faugère exerçait la profession de tôlier à l’Atelier industriel de l’Air (AIA, aujourd’hui Atelier industriel de l’aéronautique) à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Célibataire, il résidait à Romagnat (Puy-de-Dôme). Une autre adresse le situe 46 allée de la Source, quartier de Chanteranne à Clermont-Ferrand, un quartier à proximité de l’AIA.
L’AIA a été un lieu privilégié de recrutement de résistants, en particulier au sein des FTP car c’était un bastion de la CGT. André faugère était lui-même membre de la CGT mais il rejoignit les FFI et non les FTP. On ignore, en l’absence de la consultation de son dossier de résistant, la date à laquelle il intégra la résistance et les actions auxquelles il a participé.

Après les combats du Mont-Mouchet et du réduit de la Truyère, l’armée allemande et le SD continuèrent de ratisser la région et de nombreux résistants en liaison avec le maquis furent faits prisonniers. Ainsi on pourrait citer le 26 juillet la région de Volvic Saint-Hippolyte et Châtel-Guyon, la Creuse le 31 juillet 1944... Faugère fut arrêté le 24 juillet 1944 en un lieu non connu et fut interné à la prison militaire allemande du 92 de Clermont-Ferrand. Nombreux furent les maquisards internés à cette période.
Devant l’avancée des troupes alliées et dans la précipitation, les Allemands évacuèrent les prisonniers. C’est ainsi que le 20 août 1944, un transport ferroviaire avec 231 détenus (nombre approximatif), extraits de la prison militaire allemande de Clermont-Ferrand, prit la direction de Natzweiler- Struthof (Haut-Rhin). A noter que ce transport fut le dernier qui partit de Clermont-Ferrand avec à son bord l’évêque de Clermont Monseigneur Piguet et le Prince de Bourbon-Parme. Un trajet long, insupportable et ralenti par des opérations de sabotage par la Résistance. Le 28 août 1944, entre Baume-les-Dames et Montbéliard un groupe de 8 prisonniers réussirent à s’évader, mais les voies étaient surveillées. Très vite, un service allemand se mit à leur recherche : Marcel Levaillant réussit à passer au travers des mailles du filet, Raymond Soulas fut repris et déporté à Buchenwald (Allemagne) ; quant aux 6 autres détenus ils furent repris et fusillés le 2 septembre 1944 par des miliciens au château Weil sur la commune de l’Isle-sur-le-Doubs (Doubs). Les fusillés : Metin Jean, Ostier Léon, Maurice Lac, Franchi André, Rigaudière Anthony, Faugère André.

Faugère a été reconnu « Mort pour la France », homologué FFI et Interné de la Résistance (DIR)
Il fut inhumé au cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand le 24 novembre 1944 en même temps qu’Anthony Rigaudière, fusillé dans les mêmes conditions que lui.

Un monument situé près de la voie ferrée à Isle-sur-le-Doubs avec les 6 noms des fusillés rappelle ce crime de guerre « Le groupe de Résistants de l’Isle-sur-le-Doubs à leurs frères d’arme »

Son nom est inscrit sur la stèle de l’AIA à Clermont-Ferrand en mémoire du personnel, et sur le tableau commémoratif de la CGT à Montreuil.