GROGNET Raymond, Edouard

Fils d’un domestique et d’une servante, Raymond Grognet était garçon de ferme à sa mobilisation dans l’infanterie le 18 décembre 1914. Il se conduisit en véritable héro, décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent en septembre 1917, accompagnée de la citation suivante : "Agent de liaison du chef de bataillon a accompli sa mission avec un courage et un mépris du danger pendant l’attaque du régiment". Il récidiva le 9 mars 1918, ajoutant une palme à sa Croix de guerre au motif de : "Signaleur du bataillon modèle de courage, le 20 février 1918 a fait preuve des plus belles qualités de sang froid et d’énergie en assurant d’une façon parfaite la liaison optique entre son chef de bataillon et le régiment".

Rendu à la vie civile le 2 septembre 1919, il intégra la Compagnie des chemins de fer de l’État, section des chemins de fer de campagne, le 1er mai 1920 alors qu’éclatait la grande grève des cheminots et fut affecté à la gare de Neufchâtel.

Le syndicat CGT des Cheminots de Neufchâtel fondé le 8 septembre 1917 sombra à la fin de l’année 1920, victime de l’échec de la grève de mai et des divisions majoritaires, minoritaires qui aboutirent à la création de la CGTU fin 1921. À l’initiative de la 19ème Union régionale unitaire (Seine-Inférieure et Eure), un nouveau syndicat des Cheminots vit le jour le 6 mai 1929 avec Langer secrétaire, remplacé par Caërou en février 1929 à qui Raymond Grognet succéda dès le mois de septembre. Il resta en poste jusqu’en 1933 au moins.

Raymond Grognet s’était marié à Nesle-Hodeng (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) avec Germaine Roussel, ils eurent deux enfants et habitaient rue Saint Vincent à Neufchâtel.

Ne pas confondre avec Raymond, Robert Grognet .