Par Maryvonne Jegaden-Moal, Alain Prigent, Serge Tilly
Né le 10 octobre 1907 à Morlaix (Finistère) ; tué au combat le 5 août 1944 à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) ; résistant FFI adjudant-chef, compagnie Michel Le Gac.
Fils de Armand Théodore Marie Mahéas et de Augustine Yvonne Coquin, demeurant à Morlaix.
Marcel Mahéas était marié, sans enfant. Il était ingénieur à la Compagnie Electro-mécanique de l’agence de Rouen (Seine-Inférieure ; Seine-Maritime).
Il est vraisemblable qu’il fut marin d’état dans la Marine Nationale.
Au début de la guerre il fut affecté comme second-maître électricien dans l’aéro-navale. D’abord à la base de Lanvéoc-Poulinic (Finistère), puis à celle de Lorient (Morbihan), où il se trouvait en juin 1940. A l’arrivée des allemands avec ses camarades, il tenta de retarder leur avance. Sur ordre, il rallia Bordeaux (Gironde) par mer avec ses camarades et cela malgré l’opposition de certains.
A Bordeaux il se mit à la disposition du Préfet Maritime. A l’Armistice il rallia Toulon (Var) toujours avec ses camarades et y resta jusqu’en août 1940 où il fut démobilisé.
En 1942, il intégra un maquis.
Le 3 juin 1944, venu rendre visite à sa famille à Morlaix, il fut surpris par le débarquement et ne parvint pas à rejoindre le maquis par manque de moyens de communications.
Le 7 juin 1944, il intégra les FFI de Morlaix, au sein de la compagnie Michel comme chef de section, compagnie commandée par le commandant Michel Le Gac basée au maquis de Saint-Laurent à Plouégat-Guérand (Finistère) et placée sous le commandement de Léon Le Janne "commandant Noël" chef du mouvement Libé-Nord pour la région de Morlaix.
Le 1er juillet 1944, il fut nommé adjudant-chef par le lieutenant-colonel Cadalen, commandant de l’arrondissement militaire de Morlaix.
Il pris part aux combats pour la Libération du secteur au Ponthou et à Lanmeur (Finistère).
Le 5 août 1944, alors qu’il se dirigeait avec sa section sur Plougasnou (Finistère), un combat s’engagea à Le Boulva en Saint-Jean-du-Doigt entre son groupe de FFI et les soldats allemands qui quittaient Plougasnou.
Marcel Mahéas fut tué lors de ce combat, il avait 37 ans.
Son nom figure sur la stèle de Le Boulva, sur le lieu même où il fut abattu par les militaires de l’armée allemande sur la route entre Plougasnou et Lanmeur.
Tous les ans, le 8 mai, devant la stèle de Le Boulva, une cérémonie patriotique est organisée en hommage à Marcel Mahéas qui donna sa vie pour que nous puissions vivre libres et en paix.
Par Maryvonne Jegaden-Moal, Alain Prigent, Serge Tilly
SOURCES
Service Historique de la Défense de Vincennes (Val-de-Marne) ; Famille.