DESPRETZ Jacqueline [née DESCOMBEY Jacqueline, Angèle]

Par Jean Reynaud

Née le 18 septembre 1925 à Marne-la-Coquette (Seine-et-Oise), morte le 16 janvier 2013 à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) ; professeure de lettres classiques ; militante du SNES ; militante communiste de Seine-Maritime puis des Alpes-de-Haute-Provence.

Son père, vétérinaire, intégré comme chercheur à l’Institut Pasteur de Garches, mourut en 1930 après un accident professionnel. Sa mère, qui avait suivi les cours du lycée Victor Hugo puis des Hautes études commerciales féminine, sans profession, devint, après le décès de son mari, secrétaire-comptable.

En 1942, Jacqueline Descombey, élève de la classe de philosophie, fut exclue du lycée Fénelon à Paris par le conseil de discipline pour avoir distribué des tracts condamnant l’occupation allemande et la politique du Maréchal Pétain. Elle termina l’année scolaire avec des cours à domicile donnés bénévolement par ses professeurs, dont Lucy Prenant, professeur de philosophie révoquée de l’enseignement comme juive, Jacqueline Marchand, professeur de français et de latin, Luce Langevin, professeur de physique-chimie.

Après la Libération, elle réintégra le lycée Fénelon en hypokhâgne puis entra à la Sorbonne, obtint une licence et le CAPES de lettres classiques. Membre du Parti communiste français depuis 1945, elle fut la secrétaire littéraire de Georges Cogniot.

Après avoir enseigné au lycée Janson de Sailly à Paris, elle fut nommée professeur à Lens (Pas-de-Calais) en 1955-1956, puis à Fécamp (Seine-Maritime) à partir de 1956.

Elle avait épousé le 21 août 1947 à Paris (Ve arr.) Jean Poperen, professeur, puis divorça, Elle épousa le 3 juillet 1958 Claude Despretz, professeur d’éducation physique, militant communiste, à la prison de Metz (Moselle) où son mari était emprisonné pour son refus d’être rappelé en Algérie. Elle multiplia les démarches auprès d’organisations et de personnalités pour obtenir sa libération. Le 8 juillet 1959 elle comparut devant le tribunal correctionnel de Paris pour un article paru dans Heures Claires, le 21 juin 1958. Accusée d’avoir adressé des provocations à des militaires dans le but de les détourner de leur devoir, elle fut relaxée.

À Fécamp, Jacqueline Despretz, militante du Secours populaire, membre du bureau de la section communiste, secrétaire de la fédération de l’Union de la jeunesse communiste de France, entra au bureau de la fédération communiste en 1959. Elle suivit les cours de l’école centrale d’un mois en 1961 et fut maintenue au comité fédéral jusqu’en 1966. Cette année-là, le couple obtint sa mutation pour Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), au collège Tivoli et au lycée Paul Arène, où elle enseigna jusqu’à sa retraite en 1983.

Militante du Syndicat national des enseignements de second degré, animatrice de la section locale, membre de la commission administrative académique, Jacqueline Despretz assuma la responsabilité de secrétaire de la section départementale (S2) des Alpes-de-Haute-Provence.

Claude et Jacqueline figuraient parmi les premiers signataires de l’Appel de décembre 2006 : « Nous ferons vivre le PCF, même contre la stratégie de sa direction ».
En 2007, ils étaient, pour raison de santé, résidents dans une maison de retraite à Manosque.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22538, notice DESPRETZ Jacqueline [née DESCOMBEY Jacqueline, Angèle] par Jean Reynaud, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 5 mars 2021.

Par Jean Reynaud

SOURCES : Archives de la section académique d’Aix-Marseille du SNES . — Arch. comité national du PCF. — Notes de Jacques Girault. — Renseignements fournis par l’intéressée, sa fille Annette, sa sœur Andrée Darves-Bornoz.

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