BALLAY Louis, Antoine

Par Jean-Luc Marquer

Né le 7 mars 1881 à Saint-Hilaire-de-la-Côte (Isère), sommairement exécuté le 13 juillet 1944 à Saint-Hilaire-de-la-Côte ; cultivateur ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant

Louis, Antoine Ballay était le fils de Germain et de Louise Ferrand, son épouse.
Il effectua son service militaire au 96ème régiment d’Infanterie du 14 novembre 1902 au 17 septembre 1903.
Il épousa Marie, Octavie Guillaud le 23 juillet 1909 à Eydoche (Isère). Le couple s’installa à La-Frette (Isère), puis déménagea à Saint-Hilaire-de-la-Côte en juillet 1914.
Ils eurent un fils.
Mobiliisé en août 1914, Louis Ballay passa au 99ème RI le 25 mai 1916, puis au 350ème RI le 13 octobre de la même année.
Le 1er février 1917, il fut détaché aux Établissements Jouffray et Crampier à Vienne (Isère), ce, jusqu’au 20 mars 1919, date de son retour à la vie civile.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs du secteur III de l’Armée Secrète de l’Isère. Il faisait partie d’un groupe franc.
Le 13 juillet 1944, en représailles des combats de la veille qui firent plusieurs victimes dans leurs rangs, des militaires allemands accompagnés de civils armés pénétrèrent dans la ferme de Louis et Marie Ballay au hameau du Banchet.
Ils perquisitionnèrent la maison et reprochèrent à Louis Ballay d’approvisionner les maquisards.
Comme il ne répondait pas de façon satisfaisante aux questions sur les positions du maquis, il fut conduit dans la cour de la ferme.
Sa femme témoigna pour le Mémorial de l’oppression :« Ils lui ont passé autour du cou un nœud coulant façonné avec une corde de la charrette. L’autre bout passait par-dessus une branche de platane et était maintenu par un homme. Ils avaient l’intention de le pendre. À plusieurs reprises ils lui ont donné l’ordre de monter sur une brouette se trouvant à proximité. Mon mari leur a déclaré : « Je ne peux pas, je ne mérite pas cela. » ; Ils n’ont pas serré le nœud ni fait pression sur la corde mais pendant qu’un homme tenait toujours mon mari à l’aide de cette corde, un deuxième lui tiré à bout portant une balle de pistolet à la tempe gauche. Il s’est affalé sans prononcer une parole. »
Il fut enterré dans le caveau familial à Eydoche.
Louis Ballay obtint la mention "Mort pour la France", fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Hilaire-de-la-Côte, sur la plaque commémorative du camp de Chambarand à Viriville (Isère) et sur le monument commémoratif érigé à proximité du lieu des combats au col du Banchet à La-Frette.


Voir : Saint-Hilaire-de-la-Côte, La-Frette


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article225388, notice BALLAY Louis, Antoine par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 12 avril 2020, dernière modification le 25 avril 2021.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 480 et 602 — SHD Vincennes, GR 16 P 29394 (à consulter) ; GR 19 P 38/3 — AVCC Caen, AC 21 P 701674 (à consulter) — Arch. dép. Isère, RMM, 11NUM/1R1369_04 p. 47 et 48 — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — État civil

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