MATHIEU Louis, Marius

Par Michel Germain, Dominique Tantin, Jean-Louis Ponnavoy

Né le 24 juillet 1911 à Belley (Ain), exécuté sommairement le 12 février 1944 à Seyssel (Ain) ; employé de bureau ; résistant des FFI.

Louis Mathieu
Louis Mathieu
Crédit : MémorialGenWeb.

Louis Mathieu était le fils de Gaspard Claude, âgé de 43 ans, préposé d’octroi et de Clotilde Pauline Millioud, âgée de 39 ans, sans profession. Il était célibataire et exerçait le métier d’employé de bureau. Il était domicilié à Belley (Ain).
Il entra dans la Résistance dans les maquis de l’Ain au camp Richard, installé sur le plateau de Retord.
Le 10 février les forces nazies commandées par Klaus Barbie et composées d’une compagnie de la Wehrmacht, d’une section de SS, d’un groupe de policier de la Gestapo et de miliciens français attaquèrent le secteur de Seyssel, investissant les deux bourgs de Seyssel à partir de l’Ain.
Cela fait, la Gestapo, aux ordres de Klaus Barbie en personne qui avait établi son P.C. à la poste de Seyssel (Ain), procéda à de très nombreuses arrestations. Les personnes furent enfermées dans le groupe scolaire de Seyssel côté Haute-Savoie. La police allemande recherchait des résistants, souvent syndicalistes ou communistes, travaillant au barrage de Génissiat ainsi que des responsables de la Résistance dont elle avait les noms par la Milice locale. Cette opération de police fit de très nombreuses victimes fusillées sur place ou mortes en déportation.
Louis Mathieu fut capturé et fusillé le 12 février 1944 à 23 heures. Son corps fut retrouvé le lendemain au lieu-dit Cabaret, en face du cimetière, à Seyssel, avec ceux de cinq autres personnes.
Le samedi 12 février, vers 7 heures du matin alors que la neige étouffait les pas, la fille de Francis Terrier, en compagnie de Marie Louis Fornèse, décida de se rendre au groupe scolaire où les Allemands regroupaient les personnes arrêtées. En descendant, elles découvrirent, dans le champ en face du cimetière de Seyssel (Ain), plusieurs cadavres d’hommes qui venaient d’être abattus par les Allemands. Il y avait là son père, Francis Terrier*, Manuel Palaramino*, Robert Bonfils*, Joseph Innocenti* et Louis Mathieu.
Une stèle rappelle cette exécution : « A la mémoire de ces innocentes victimes de la barbarie nazie fusillées en ce lieu le 12 février 1944 ».
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite le 9 novembre 1957 à Seyssel.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Belley et Culoz (Ain).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article225407, notice MATHIEU Louis, Marius par Michel Germain, Dominique Tantin, Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 4 avril 2020, dernière modification le 2 avril 2022.

Par Michel Germain, Dominique Tantin, Jean-Louis Ponnavoy

Louis Mathieu
Louis Mathieu
Crédit : MémorialGenWeb.

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Caen, AC 21 P 93295 et Vincennes GR 16 P 403413 (nc). — Musée de la Résistance 1940-1945 Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Wikipédia, Histoire de Seyssel. — État civil (actes de naissance et décès).

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