LEPAGE Paul, Léon, Jean-Marie

Par Eric Panthou

Né le 15 août 1921 à Eygurande (Corrèze), exécuté sommairement le 22 août 1944 à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) ; cultivateur ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Georges, agriculteur, et de Joséphine Roulet, Paul Lepage habitait Eygurande (Corrèze). Au moment de l’Occupation, il habitait chez ses parents, cultivateurs à Eygurande, hameau de la Dreuille. Célibataire, il était lui-même cultivateur.

Il rejoignit les FFI à une date qu’on ignore. Il appartenait à la 6ème compagnie de la demi-brigade de Haute-Corrèze.

Le 20 août, le haut commandement allemand ordonna le repli général et immédiat à toutes ses troupes en France. Le bataillon du régiment sécurité motorisé SR1000 de la Brigade Jesser reflua de Corrèze où elle avait dégagé la garnison allemande cernée par les FFI à Egletons (Corrèze), pour se diriger vers Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Le 22 août au matin, le jeune Lepage qui était agent de liaison, vint auprès de son chef, Henri Serre, responsable de l’Armée secrète à la gare d’Eygurande-Merlines pour recevoir un certain nombre de messages téléphonés émanant du PC du commandant Duret et destinés aux capitaines Ravel et Lecoq, respectivement commandants des 5ème et 6ème Compagnie de la Brigade Armée secrète de la Haute-Corrèze, en position d’embuscade sur la Nationale 89 au niveau des gorges du Chavanon. Ces messages auraient dû leur parvenir par la halte de la Cellette, mais suite aux circonstances, les deux capitaines avaient dû abandonner leur position et l’agent Lepage, normalement en poste à La Cellette avait dû lui-même suivre le mouvement. Il a donc été envoyé par Lecoq auprès de Serre. Il se présenta en uniforme FFI avec une mitraillette.
Comme il était trempé et que ses chaussures le faisaient souffrir il demanda l’autorisation de se changer. Henri Serre lui conseilla de prendre des habits civils et ne pas s’attarder dans la commune. Il partit en fin de matinée et eut le temps de confier des messages à Farges, un cheminot, mais vers 13h30, au passage de la colonne allemande, il fut arrêté à Merlines (Corrèze), alors qu’il circulait en civil le long de la Nationale 89. Il déclara qu’il revenait de travailler quand les Allemands lui demandèrent ce qu’il faisait ici.
Il fut alors interrogé au bord de la route par un officier, avant d’être chargé dans un camion. Il fut fusillé quelques kilomètres plus loin à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) le même jour.
Son corps fut trouvé le lendemain matin sur la route de la gare, portant trois impacts de balles à la poitrine.

Il n’a pas été homologué FFI.

Son nom figure sur le monument aux Morts d’Eygurande.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article225450, notice LEPAGE Paul, Léon, Jean-Marie par Eric Panthou, version mise en ligne le 5 avril 2020, dernière modification le 9 février 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 188 : crimes de guerre à Tortebesse et Bourg-Lastic. — Mémorialgenweb.

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