LONCHAMBON François, Jean

Lonchambon Jean est le fils de Léger, tailleur de pierre et de Marie Mioche. Il avait une sœur Marie née en 1881. Sur sa fiche d’État Civil sont notés les prénoms de François Jean.

Mobilisable il rejoignit le régiment d’Infanterie de Montbrison le 1er octobre 1909. Il passa au 3ème Régiment des Zouaves le 21 février 1915. Blessé par balle à la poitrine, le 28 mai 1915 en Belgique il fut réformé suite à ses blessures de guerre.

Le 20 juin 1940 des éléments de la 1ere Division SS arrivèrent dans la région clermontoise, après une nuit passée à l’aérodrome d’Aulnat. Conformément aux accords signés entre les troupes allemandes quittèrent Clermont-Ferrand le 28 juin après avoir commis plusieurs crimes de guerre : fusillade du militaire Bourquin Charles, de deux civils Broussegoutte Jean-François et Faucon Jean-Baptiste , du tirailleur sénégalais Jean Guildine humilié, massacré, fusillé et enterré sous un tas de fumier et enfin de Lonchambon Jean.

Le témoignage anonyme d’une agricultrice précise que dans la nuit du 27 au 28 juin 1940 elle fut témoin des faits suivants. Elle vit une automobile vers minuit, stationner chemin de l’Artière au Puy-de-la-Poix à Clermont-Ferrand. Elle vit aussi plusieurs soldats allemands sortir des pelles et des pioches et se diriger vers le bois. Elle les entendit creuser et enfin les vit revenir vers la voiture et sortir un paquet sans distinguer le contenu.

Le Commissaire de police de Clermont-Ferrand constata sur les lieux que le corps clandestinement enterré portait 3 blessures sur la tête et 2 blessures par armes tranchantes sur le corps. Dans les poches se trouvaient deux titres de contravention au nom de Lonchambon Jean 52 ans, ouvrier carrier, à Paugnat commune de Charbonnières-les-Varennes. Selon un rapport consulté par John Sweets, Jean Lonchambon aurait été abattu à Montferrand.
L’enquête conclut que Lonchambon fut bien tué par des soldats allemands au cours d’une patrouille de surveillance et après qu’il se soit rebellé lors d’un contrôle.