DUPONT Émile.

Ouvrier à veine au Charbonnage de Maurage depuis treize ans, Émile Dupont dépose le 6 août 1907, au nom du Syndicat de Maurage qui regroupe 400 membres, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe de La Louvière, section de Mons. Il demande, au nom du syndicat, la réduction de la journée de travail sans diminution de salaire, pour toutes les catégories d’ouvriers. Cette revendication pourrait s’appliquer en trois étapes.

Le témoignage d’Émile Dupont porte sur l’organisation de sa journée de travail dans la mine. Il souligne la pénibilité du travail qui mène au chantier, la difficulté de circuler sur les voies parfois trop basses et le danger au moment du chargement de la cage. Il évoque la volonté de « faire prolonger aux ouvriers leur journée. Le samedi, on demande aux abatteurs de travailler deux ou trois heures de plus. S’ils refusent, on fait abattre par des ouvriers du poste de nuit ». Selon Émile Dupont, les ouvriers qui chôment le lundi sont ceux qui « travaillent le dimanche à réparer ou à couper les voies des tailles activées le samedi soir ». Il souligne également que « Les patrons, à Maurage, cherchent à faire éclater la grève, tant la fosse est dans une mauvaise situation ».

Le témoignage d’Émile Dupont est suivi par d’autres délégués du Syndicat de Maurage, Alphonse Parée, Fernand André et Achille Duriaux.