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de 1914 à 1939

De la Première Guerre mondiale à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Chronologie établie par Stéphane Sirot, complétée par Michel Cordillot, René Lemarquis et Claude Pennetier.
Modifications apportées le 15 juin 2003 par Claude Pennetier et Céline Lenormand.

1914

13 janvier. Création de la fédération des gauches à l’initiative de Briand, Barthou, Jean Dupuy, Klotz, Millerand pour rassembler la gauche modéré en vue des prochaines élections. Briand en est élu président.

25-28 janvier. XIe congrès national du PS-SFIO tenu à Amiens (tactique électorale).

27 février. Manifestation contre la guerre à Paris, à l’appel de l’UD de la Seine de la CGT.

13 juin. René Viviani, socialiste indépendant, devient président du Conseil.

14-16 juillet. Congrès extraordinaire du PS-SFIO (chômage, vie chère, grève générale contre la guerre).

27 juillet. A l’appel de l’Union des syndicats de la Seine, les ouvriers manifestent contre la guerre.

30 juillet. Manifestations ouvrières dans de nombreuses villes françaises. Heurts avec la police.

31 juillet. Assassinat de Jean Jaurès par Raoul Villain. Le lendemain, l’ordre de mobilisation générale est proclamé : la Première Guerre mondiale commence.

4 août. Obsèques de Jean Jaurès. Dans son discours, Léon Jouhaux annonce le ralliement de la CGT à l’Union sacrée. Le groupe parlementaire socialiste vote à l’unanimité les crédits de guerre et l’état de siège restreignant les libertés.

26 août. Les socialistes Jules Guesde et Marcel Sembat entrent dans le gouvernement Viviani d’Union sacrée.

9 septembre. Création d’un Comité d’action entre le PS-SFIO et la CGT.

Décembre. Pierre Monatte démissionne du CCN de la CGT pour protester contre l’orientation de la direction confédérale. Il imprime et diffuse sa lettre de démission.

1915

Janvier. Louise Saumoneau diffuse en France l’appel aux femmes socialistes de Clara Zetkin.

14 février. Conférence à Londres des partis socialistes alliés, à laquelle la CGT est représentée.

1er mai. Numéro exceptionnel de L’Union des Métaux, organe de la Fédération CGT, qui publie le manifeste des ouvriers allemands se prononçant contre la guerre.

18 mai. Le socialiste Albert Thomas devient sous-secrétaire d’État à l’Artillerie et à l’Équipement militaire.

2 juillet. Loi instituant la mention “ mort pour la France ” pour les soldats tombés.

3 juillet. Loi permettant à la femme de disposer de l’autorité paternelle si le tribunal constate l’impossibilité pour les mobilisés d’effectuer des démarches.

10 juillet. Loi instituant pour les ouvrières à domicile des industries du vêtement un salaire minimum.

15 août. Première conférence nationale de la CGT depuis le début de la guerre. La résolution votée rappelle l’opposition de la CGT à la guerre.

4 septembre. Maurice Maréchal fonde Le canard enchaîné, le journal satirique ne paraîtra régulièrement qu’à partir du 5 juillet 1916.

5-8 septembre. Conférence socialiste internationale de Zimmerwald (Suisse) des opposants à la guerre, à laquelle assistent Alphonse Merrheim et Albert Bourderon. Manifeste à tous les prolétaires d’Europe pour la reprise des relations prolétariennes internationales. Début d’un mouvement pacifiste international.

7 novembre. Création du Comité d’action internationale par les opposants à la guerre, parmi lesquels Alphonse Merrheim et Albert Bourderon.

25-29 décembre. 12e congrès national du PS-SFIO tenu à Paris (défense nationale, reprise de contact avec la social-démocratie allemande).

1916

Proposition Barrès pour le suffrage des femmes : droit de vote pour les veuves et mères de soldat tués à la guerre.

Janvier. Des socialistes et des syndicalistes pacifistes, parmi lesquels Alphonse Merrheim et Albert Bourderon, forment à Paris un Comité pour la reprise des relations internationales (CRRI).

22 avril. Pour répondre à l’importance croissante du travail des femmes dans l’industrie de guerre ou autres, Albert Thomas crée par arrêté, un comité de travail féminin.

24-30 avril. Conférence socialiste internationale de Kienthal (Suisse). Quatre français y participent : Jean-Pierre Raffin-Dugens, Pierre Brizon, Alexandre Blanc et Henri Guilbeaux. Par ailleurs, Marie Mayoux, Alphonse Merrheim et Albert Bourderon s’étaient vu refuser leurs passeports.

1er mai. Jean Longuet fonde Le Populaire de Paris, favorable à une paix rapide.

14 mai. Pierre Brizon lit à la Chambre des députés un manifeste de minoritaires allemands. Dans le tumulte Alexandre Blanc affirme : « Notre déclaration aura plus de succès dans les tranchées qu’ici. »

Automne. Les syndicalistes du CRRI créent un Comité de défense syndicaliste, qui constitue une minorité pacifiste à l’intérieur de la CGT.

Novembre. Premières grèves dans les usines d’armement pour empêcher la diminution des salaires.

12 décembre. Remaniement ministériel. Jules Guesde et Marcel Sembat quittent le gouvernement sur injonction de leur parti.

24-25 décembre. Deuxième conférence nationale de la CGT. Débat sur la guerre, le ravitaillement et la production.

26-28 décembre. 13e congrès national du PS-SFIO tenu à Paris. Les majoritaires l’emportent de justesse (majoritaire Renaudel : 53% ; minoritaires Jean Longuet, 37% ; zimmerwaldiens, Fernand Loriot, 8 %). La participation ministérielle d’Albert Thomas est acceptée.

1917

Janvier. Grèves des munitionnettes et des midinettes. Les mouvements revendicatifs se poursuivent jusqu’en juin dans diverses corporations.

15 mars. Parution du premier numéro de la revue Nord Sud de Pierre Reverdy qui publiera Aragon, Breton

11 mai. Début d’une seconde vague de grèves (mai et juin), engagées par les ouvrières parisiennes de la couture.

Juin. Grèves des métallurgistes.

11 juin. Loi sur la " semaine anglaise ".

28-29 août. Conférence socialiste interalliée tenue à Londres.

5-12 septembre. Troisième conférence zimmerwaldienne tenue à Stockholm.

12 septembre. L’Union sacrée gouvernementale est rompue après le refus de donner aux socialistes des sauf-conduits pour la conférence de Stockholm. Albert Thomas est contraint de démissionner.

15 octobre. Conférence de Berne (Suisse).

6-9 décembre. XIVe congrès national du PS-SFIO tenu à Bordeaux.

1918

École centrale ouverte aux femmes.

20 février. Conférence des partis socialistes et des centrales syndicales des pays alliés tenue à Londres.

13-18 mai. Grandes grèves dans les usines d’armement de la région parisienne (100 000 grévistes).

18-28 mai. Très important mouvement de grèves dans les usines de guerre du bassin minier de la Loire, ainsi que dans d’autres régions.

19-20 mai. Congrès minoritaire de Saint-Étienne organisé par le Comité de défense syndicaliste et présidé par Georges Dumoulin. Une résolution préconisant la grève générale est votée.

13-18 juillet. XIXe congrès national corporatif (13e de la CGT) tenu à Paris. L’orientation confédérale, attaquée par Alphonse Merrheim, est approuvée par la majorité.

28-29 juillet. Conseil national du PS-SFIO. La " minorité ", conduite par Jean Longuet, l’emporte sur la " majorité ".

1er août. Le projet autorisant le recensement, la révision et l’appel de la classe 1920 est voté.

Octobre. L’épidémie de grippe espagnole qui ravage l’Europe atteint son apogée : au moins 20 millions de morts dans le monde dont 200 000 à 400 000 en France.

6-10 octobre. 15e congrès national du PS-SFIO tenu à Paris. Les " minoritaires ", partisans de la paix, contrôlent le parti.

9 novembre. Le Sénat nomme une commission examinant la question du vote des femmes.

11 novembre. À Rethondes, les généraux allemands signent l’armistice.

13 novembre. Le sous-secrétariat à la guerre demande la libération des postes de travail pour la main d’œuvre masculine (50 % des munitionnettes sont licenciées).

16 décembre. Le Comité confédéral national de la CGT adopte « Le programme minimum de la CGT », qui réclame notamment la journée de huit heures et le « retour à la Nation des richesses nationales ».

1919

Création d’un baccalauréat et d’une agrégation pour les femmes.

L’école supérieure de chimie de Paris et l’école supérieure d’électricité sont ouvertes aux femmes.

5- 9 janvier. Rencontre à Berne (Suisse) des représentants des centrales syndicales des pays belligérants ou neutres, à laquelle participent Georges Dumoulin et Léon Jouhaux.

15 janvier. Assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht à Berlin.

Février. Nouvelle conférence syndicale internationale fixant les principes de ce qui allait devenir l’article 13 du Traité de Versailles créant le Bureau international du travail. À Berne, conférence internationale des partis socialistes pour tenter de reconstituer l’unité de la IIe Internationale.

8 février. Attentat de l’anarchiste Émile Cottin contre Clemenceau. La blessure fut bénigne mais valut à Cottin d’être condamné à la peine de mort par le Conseil de guerre, peine commuée en dix ans de réclusion et vingt ans d’interdiction de séjour.

Mars premier numéro de la revue Littérature dirigée par Louis Aragon, André Breton et Philippe Soupault.

2-7 mars. Congrès de fondation de l’Internationale communiste tenu à Moscou.

16-19 mars. Création, à Paris, de la Confédération internationale des syndicats chrétiens (CFTC).

25 mars. Loi instituant les conventions collectives de travail destinées à fixer les salaires, l’organisation de la journée de travail, etc…

31 mars. Loi sur les pensionnés de guerre.

6 avril. À Paris, 100 000 personnes manifestent contre l’acquittement le 22 mars de Raoul Villain, assassin de Jean Jaurès.

17 avril. Le Comité pour la reprise des relations internationales décide d’adhérer à l’Internationale communiste.

19-21 avril. Mutineries sur les navires français de la mer Noire, auxquelles participent activement André Marty, aussitôt arrêté, et Charles Tillon.

20-22 avril. 16e congrès national du PS-SFIO tenu à Paris.

23 avril. Loi fixant à huit heures la durée de la journée de travail.

23-24 avril. Congrès national extraordinaire du PS-SFIO tenu à Paris.

1er mai. Grève générale accompagnée d’affrontements. Un mort, l’ouvrier Charles Lorne.

8 mai. Le Comité pour la reprise des relations internationales change de nom et devient le Comité de la 3e Internationale. Fernand Loriot en reste le secrétaire.

20 mai. La chambre des députés vote une proposition de loi accordant aux femmes les droits politiques, le Sénat repoussera la loi.

Mai Unification des syndicalismes gazier et électricien au sein de la Fédération CGT de l’Éclairage. L’idée de la nationalisation est avancée pour la première fois par Henry Prêté.

2-16 juin. Grève des métallurgistes parisiens. Pour obtenir la semaine de 44 heures.

25 juillet. La loi Astier permet l’octroi de subventions de l’État aux établissements privés de l’enseignement professionnel : l’enseignement devient obligatoire.

26 juillet-2 août. Conférence internationale d’Amsterdam, qui donne naissance à la Fédération syndicale internationale, dont le siège est fixé dans cette même ville.

31 août. Fondation de la Confédération générale de la production française qui regroupe 1500 syndicats professionnels rassemblés en 21 fédérations.

15-21 septembre. 20e congrès national corporatif (14e de la CGT) tenu à Lyon. La minorité révolutionnaire autour de Pierre Monatte s’organise.

25 octobre. Loi étendant aux maladies d’origine professionnelle le bénéfice de la loi du 9 avril 1898 sur les accidents du travail.

1er-2 novembre. Une assemblée de plus de 200 délégués représentant 350 syndicats chrétiens décide la création de la CFTC.

12-30 novembre. Grève des ouvriers imprimeurs de la presse à Paris pour une augmentation des salaires. La Grève se termine le 30 sur un échec.

16 novembre. Élection de la chambre bleu horizon. Victoire du Bloc national constitué par la droite.

1920

8 janvier. Inauguration du Conseil économique du travail à l’initiative de la CGT.

19 février-3 mars. Mouvements de grève chez les cheminots. Succès des revendications ouvrières.

25-29 février. 17e congrès national du PS-SFIO tenu à Strasbourg. Le retrait du parti de la IIe Internationale est décidé.

7 mars. Grève des mineurs du Nord. Jusque fin mai.

28 avril. Un ordre de grève est lancé par la Fédération CGT des cheminots pour le 1er mai.

3 mai. La grève s’étend aux mineurs, aux marins et aux dockers. De nombreux militants sont arrêtés, dont Fernand Loriot, Pierre Monatte et Boris Souvarine.

10 mai. La grève s’étend à la métallurgie, aux transports en commun, au bâtiment et aux inscrits maritimes.

11 mai. La grève s’étend au gaz, à l’électricité et au bois. Le gouvernement riposte en poursuivant la CGT pour obtenir légalement le droit de la dissoudre, en organisant les transports urbains et en faisant arrêter les dirigeants des cheminots.

22 mai. La CGT décide la reprise générale du travail, sauf pour les cheminots.

29 mai. Les cheminots, vaincus, reprennent le travail. 18 000 révocations.

31 mai. Marcel Cachin et L.-O. Frossard partent pour Moscou. Ils sont envoyés par la SFIO en " mission d’enquête et de négociations ".

15-19 juin. Ier congrès de l’Internationale Syndicaliste Chrétienne tenu à La Haye.

15 juillet. Loi autorisant les femmes à adhérer à un syndicat sans autorisation de leur mari.

16 juillet-7 août. 2e congrès de l’Internationale communiste tenu à Petrograd, puis à Moscou. Adoption des 21 conditions. Cachin et Frossard assistent au congrès comme observateurs, Alfred Rosmer et Marcel Ollivier y participent comme délégués.

Juillet-août. Congrès de Genève de la IIe Internationale.

31 juillet. Loi interdisant toute propagande en faveur de l’avortement et de la contraception.

25-27 septembre. Les minoritaires de la CGT tiennent une assemblée générale à Orléans et créent les Comités syndicalistes révolutionnaires.

27 septembre-2 octobre. 21e congrès national corporatif (15e de la CGT) tenu à Orléans.

25-30 décembre. 18e congrès national du PS-SFIO tenu à Tours (Congrès de Tours). La majorité décide d’adhérer à la IIIe Internationale. Scission de la minorité, qui maintient la SFIO.

1921

4 janvier. Naissance du journal Le Peuple, organe de la CGT.

13 janvier. À la suite des grèves du printemps 1920, le tribunal correctionnel de la Seine prononce la dissolution de la CGT accusée de “ complot contre la sûreté de l’État ”. La CGT gagne en appel.

22-27 février. Conférence de Vienne de fondation de l’Union des partis socialistes pour l’action internationale (UPSAI), dite " Internationale deux et demi ".

1er mars. Vote de la loi sur les loyers.

15-17 mai. Congrès national administratif du PC tenu à Paris. Les statuts sont adoptés et publiés. À partir du 1er janvier 1922, le Parti s’appellera PC-SFIC.

22 juin-12 juillet. IIIe congrès de l’Internationale communiste tenu à Moscou. Parmi les délégués français figurent Fernand Loriot, Boris Souvarine, Paul Vaillant-Couturier, Joseph Tommasi, Lucie Colliard, Lucie Leiciague, Maurice Laporte et André Morizet.

4- 20 juillet. Ier congrès de l’Internationale syndicale rouge tenu à Moscou.

25-30 juillet. 22e congrès national corporatif (16e de la CGT) tenu à Lille. Nets progrès de la minorité.

19-21 septembre. Le Comité confédéral national de la CGT décide la dissolution des comités syndicalistes révolutionnaires.

27 septembre. Le Comité central des CSR lance un appel pour la convocation d’un congrès extraordinaire de la CGT.

29- 31 octobre. 19e congrès national du PS-SFIO tenu à Paris.

3 décembre. Lors d’un meeting au Trocadéro Poincaré se prononce pour le vote des femmes.

22 au 24 décembre. Congrès des minoritaires de la CGT tenu à Paris. Il est décidé la suppression provisoire des cotisations, l’élection d’une commission administrative et d’un bureau provisoire, chargés de convoquer le congrès de la CGT si, au 31 janvier, le CCN de la CGT n’a pas décidé de sa tenue.

25-29 décembre. Le premier congrès du Parti communiste (PC-SFIC) à Marseille réuni en présence des délégués clandestins de l’Internationale communiste fait apparaître de profondes divisions entre les courants.

27 décembre. La Commission administrative de la CGT constate que les décisions du congrès minoritaire constituent de fait un état de scission. La minorité fixe alors au 22 juin suivant le congrès constitutif de ce qui sera la CGTU.

1922

13-14 janvier. Le CCN de la CGT refuse de réintégrer les syndicats minoritaires exclus de la confédération. Naissance de la CGTU.

Avril. Conférence des trois Internationales à Berlin.

25 juin-1er juillet. Ier congrès national de la CGTU tenu à Saint-Étienne. La tendance " syndicaliste communiste ", emmenée par Gaston Monmousseau et Pierre Semard, l’emporte. Il est décidé de rejoindre l’ISR.

28 juillet. Mort à Saint-Mandé de Jules Guesde.

25- 26 août. Grèves des dockers du Havre. Violents affrontements entre les grévistes du Havre et les forces de l’ordre : trois morts.

29 août. Grève générale lancée par la CGTU en signe de protestation contre la répression au Havre.

15-20 octobre. IIe congrès national du PC-SFIC tenu à Paris.

19 octobre. Exclusion du PCF de Raoul Verfeuil, Pierre Brizon, Albert Mathiez, Henri Sellier. Ils créent, le 25 décembre, l’Union fédérative des travailleurs socialistes révolutionnaires.

Novembre. Campagne menée par le PC-SFIC pour l’amnistie des marins mutins de la mer Noire.

4 novembre- 5 décembre. IVe congrès de l’Internationale communiste tenu à Petrograd et à Moscou.

21 novembre. Le Sénat rejette le droit de vote des femmes.

26 décembre. Manifeste PC-CGTU contre l’occupation de la Ruhr.

1923

1er janvier. L.-O. Frossard démissionne de son poste de secrétaire général du PC - SFIC.

12 janvier. L’avortement est désormais un délit relevant des tribunaux correctionnels dont on attend une plus grande sévérité à l’encontre des avorteurs.

30 janvier-2 février. 23e congrès national corporatif (17e de la CGT) tenu à Paris.

Janvier / février Formation du Parti communiste unitaire (PCU) autour de L.-O. Frossard. Le PCU et l’Union fédérative socialiste fusionneront en avril 1923 pour former l’Union socialiste-communiste, qui se transformera en 1927 en Parti socialiste-communiste.

3-6 février. 20e congrès national du PS-SFIO tenu à Lille.

1er avril. Le service militaire passe à 18 mois.

30 avril. Création de l’Union socialiste communiste, dont Georges Pioch est le secrétaire général.

21-25 mai. Congrès de fondation de l’Internationale Ouvrière Socialiste à Hambourg par la fusion de la 2e Internationale et de l’UPSAI.

19 juin. Vote de la loi qui autorise pour la première fois l’adoption d’enfants mineurs.

17 juillet. Libération d’André Marty, mutin de la mer Noire.

12-17 novembre. IIe congrès national de la CGTU tenu à Bourges. L’adhésion à l’ISR est confirmée. Le nouveau bureau confédéral comprend quatre " syndicalistes communistes " proches du PC-SFIC : Gaston Monmousseau, Édouard Dudilieux, Jean-Louis Berrar et Julien Racamond.

1924

Programme d’études identique dans le secondaire : équivalence bac masculin et féminin.

20-23 janvier. 3e congrès national du PC-SFIC tenu à Lyon. Maurice Thorez est élu suppléant au Comité directeur.

30 janvier-3 février. 21e congrès national du PS-SFIO tenu à Marseille. Le Cartel des gauches avec les radicaux est accepté.

31 janvier. Les socialistes et les radicaux forment le Cartel des gauches.

15 avril. La chambre des députés vote un projet de loi accordant aux femmes l’électorat , l’éligibilité pour les élections municipales et cantonales des candidates communistes se présentent aux municipales de 1925.

4 et 11 mai. Le Cartel des gauches gagne les élections législatives.

14 juin. Premier gouvernement Édouard Herriot, auquel le PS-SFIO apporte son soutien sans participation.

17 juin-8 juillet. 5e congrès de l’Internationale communiste tenu à Moscou, qui engage la bolchevisation des PC.

Juillet. Boris Souvarine est exclu du PC-SFIC.

Août. Une circulaire gouvernementale reconnaît aux syndicats le droit de représenter les intérêts des fonctionnaires.

23 novembre. Transfert des cendres de Jean Jaurès au Panthéon ; manifestation communiste à Paris.

Décembre. Exclusion des syndicalistes révolutionnaires du PCF : Pierre Monatte, Maurice Chambelland, Alfred Rosmer, Victor Delagarde.

26 décembre. Louis Loucheur présente à la chambre un vaste programme de construction d’Habitations à Bon Marché

1925

Janvier. Reconnaissance de fait du syndicalisme des fonctionnaires par le gouvernement.

1er janvier. Premier numéro de La Révolution prolétarienne, à l’initiative de Pierre Monatte.

17-21 janvier. 4e congrès national du PC-SFIC tenu à Clichy. Débat sur la bolchevisation.

8-12 février. 22e congrès national du PS-SFIO tenu à Grenoble.

10 avril. Chute du cabinet Herriot.

22-27 août. 2e congrès de l’IOS tenu à Marseille.

26-29 août. 24e congrès national corporatif (18Ie de la CGT tenu à Paris).

26-31 août. 3e congrès national de la CGTU tenu à Paris.

Septembre. Grève des banques.

12 octobre. Grève générale déclenchée par le PC et la CGTU contre la guerre du Maroc.

25 octobre. " Lettre des 250 ", signée par plus de 280 membres du PC-SFIC, dont Loriot et Dunois. Adressée au Comité exécutif de l’Internationale communiste, elle dénonce le régime intérieur du parti et critique la politique de la direction.

1926

10-11 janvier. Congrès national extraordinaire du Parti socialiste, La Bellevilloise, Paris (question de la participation ministérielle).

1er mars. La grève des ouvriers du bâtiment pour le respect de la journée de 8h et la mise en place des délégués syndicaux ou de chantiers est émaillée d’incidents violents à la sortie des meetings qui rassemblent environ 300 000 travailleurs. À Paris 45 agents sont blessés et 8 personnes sont arrêtées.

23-26 mai. 23e congrès national du PS-SFIO tenu à Clermont-Ferrand. Socialisme et question coloniale ; quotidien du parti ; réorganisation des Jeunesses ; discipline du groupe parlementaire.

20-26 juin. 5e congrès national du PC-SFIC tenu à Lille.

15-16 novembre. Fondation, à Lyon, de la CGTSR, dirigée par Pierre Besnard.

1927

Principe de l’égalité des traitements des professionnels titulaires des mêmes diplômes.

Janvier. Adhésion des surréalistes au PC-SFIC.

8 avril. Le Sénat approuve la loi instituant le livret de famille obligatoire.

17-20 avril. 24e congrès national du PS-SFIO tenu à Lyon. Rapports socialistes communistes ; défense nationale ; socialisme et bolchevisme ; socialisme et radicalisme.

6 juillet. La Chambre vote la loi instituant le service militaire d’un an.

26-29 juillet. 25e congrès national corporatif (XIXe de la CGT) tenu à Paris.

8 août. Grève générale à l’appel de la CGTU pour protester contre la prochaine exécution, aux États-Unis, des anarchistes Sacco et Vanzetti.

23 août. Dures manifestations de rues à Paris, pour protester contre l’exécution, la veille, de Sacco et Vanzetti.

19-24 septembre. IVe congrès national de la CGTU tenu à Bordeaux. Discussion sur la question du " syndicalisme à bases multiples ".

Octobre. Création de la JOC.

9-10 novembre. Le Comité central du PC-SFIC définit une nouvelle tactique électorale sur la base de la nouvelle ligne dite " classe contre classe ".

15 novembre. La direction du PC français approuve l’exclusion du comité central du PC d’union soviétique, puis du PCF, de Léon Trotsky et Gregori Zinoviev, qui consacre le pouvoir absolu de Staline.

26-27 décembre. Congrès national extraordinaire du Parti socialiste, Paris. Tactique électorale.

1928

Généralisation du congé maternité de 2 mois à plein traitement de fonction publique.

30 janvier-2 février. Conférence nationale du PC-SFIC. Approbation et définition de la tactique électorale " classe contre classe ". Exclusion d’Albert Treint, Suzanne Girault, Henri Barré et Marguerite Faussecave.

12 mars. Loi sur les assurances sociales obligatoires dans l’industrie et le commerce.

26-29 mai. 25e congrès national du PS-SFIO tenu à Toulouse. Situation politique et attitude du parti.

2 juin. Marcel Body est exclu du PC-SFIC.

4 juillet. Louis Loucheur fait adopter à la chambre une loi prévoyant l’intervention de l’Etat pour la construction d’HBM (200 000) et de logements à loyer moyen (60 000).Le sénat la vote à son tour le 7 juillet.

17 juillet-2 septembre. VIe congrès de la IIIe Internationale tenu à Moscou. Théorisation de la " 3e période ".

Août. 3e congrès de l’IOS tenu à Bruxelles. Débats sur la question coloniale.

1929

26 février. Le Sénat vote le projet de loi portant la durée du mandat municipal à 6 ans.

31 mars-7 avril. 6e congrès national du PC-SFIC tenu à Saint-Denis.

9-12 juin. 26e congrès national du PS-SFIO tenu à Nancy. Ecole et laïcité ; révision des statuts ; assurances sociales ; émancipation des femmes ; groupe parlementaire.

1er août. Journée de grèves et de manifestations organisée par le PC-SFIC et la CGTU à l’occasion de la Journée internationale contre la guerre, décidée par l’Internationale communiste.

13 septembre. Premier numéro du journal La Vérité, lié à l’Opposition de gauche (trotskyste).

15-21 septembre. Ve congrès national de la CGTU tenu à Paris.

17-20 septembre. 26e congrès national corporatif (XXe de la CGT) tenu à Paris.

24 novembre. Exclusion du PC-SFIC de six conseillers municipaux parisiens : Louis Sellier, Jean Garchery, Charles Joly, Louis Castellaz, Camille Renault et Louis Gélis.

22 décembre. Les exclus et les démissionnaires du PC-SFIC créent le Parti ouvrier et paysan, dont le principal dirigeant est Louis Sellier et le président Jean Garchery.

1930

25-26 janvier 1930. Congrès extraordinaire de la SFIO, Paris. Participation ministérielle.

12 mars. La chambre vote la gratuité de l’enseignement dans la classe de la 6ème.

6 avril. Première réunion à Paris de l’Opposition de gauche internationale (trotskyste).

24 avril. Vote définitif de la loi sur les Assurances sociales.

8-11 juin. XXVIIe congrès national du PS-SFIO tenu à Bordeaux. Question agraire.

1er juillet. Application de la loi sur les Assurances sociales.

Juillet. Maurice Thorez devient secrétaire général de fait du PC-SFIC (il le deviendra en titre en janvier 1936).

17 juillet-septembre. Début de la grève du textile dans le Nord. Les syndicats s’opposent à l’instauration d’une “ prime de fidélité ” la grève devient générale le 3 août.

1er et 2 novembre. Formation du " Comité des 22 ", qui rassemble sept représentants de la gauche de la CGT (Marthe Pichorel, Léon Digat, Jacques Toesca, Pierre Monatte, Georges Dumoulin, Clément Delsol, Roger Hagnauer), sept autonomes (Roger Francq, Michel Piquemal, Robert Laplagne, Jean Métayer, Paul Martzloff, R. Mathonnet, G. Guilbot) et huit membres de la minorité syndicaliste révolutionnaire de la CGTU (Antoine Rambaud, Victor Engler, Lucie Colliard, Henri Boville, René Deveaux, Paul Cadeau, Baptiste Bour, Maurice Chambelland) dont le but est la réunification syndicale.

Décembre. Création du Parti d’unité prolétarienne, résultat de la fusion du Parti ouvrier et paysan et du Parti socialiste-communiste. Il existera jusqu’en 1937.

1931

17 mars. Le Sénat établit le crédit voté par la chambre pour le fonds national de chômage à 25 millions de francs.

15 mai. Encyclique Quadragesimo Anno du pape Pie XI, qui précise la doctrine sociale de l’Église et actualise l’encyclique Rerum Novarum.

16 mai. Les ouvriers du textile du Nord sont en grève générale (100 000) à cause d’une baisse des salaires.

24-27 mai. XXVIIIe congrès national du PS-SFIO tenu à Tours. Défense nationale, désarmement, paix ; organisation des femmes socialistes.

Août. Élimination du " groupe " Barbé-Celor-Lozeray de la direction du PC-SFIC. IVe congrès de l’IOS tenu à Vienne. Débats sur la nature du fascisme.

15-18 septembre. XXVIIe congrès national corporatif (XXIe de la CGT) tenu à Paris.

8-14 novembre. VIe congrès national de la CGTU tenu à Paris.

9 décembre. Les femmes peuvent être élues juges.

1932

14 janvier. Jane Valbot interrompt la séance du sénat en lançant des tracts “ la femme doit voter ”. Elle est conduite à la questure.

21 janvier. Vote de la loi sur les Allocations familiales.

30 janvier. Congrès national extraordinaire du Parti socialiste, Paris. Plate-forme électorale ; la guerre en Extrême orient.

4 février. Jane Valbot s’enchaîne à un siège du Sénat : séance interrompue.

6 février. Les organisations internationales féministes déposent à la SDN leur pétition pour le désarmement total et universel (8 millions de signatures).

7 mars. Mort d’Aristide Briand.

Mars. Fondation, en France, de l’Association des Écrivains et Artistes révolutionnaires.

11 mars. Loi instaurant des allocations familiales pour tous les salariés.

11-19 mars. VIIe congrès national du PC-SFIC tenu à Paris.

24 mars. Important cortège réuni à l’appel du PC-SFIC pour les obsèques d’Edmond Fritsch, militant du mouvement des chômeurs, abattu par balle lors d’un affrontement avec la police

6 mai. Le " russe blanc " Gorgulov assassine le président de la République, Paul Doumer.

27 mai. Publication, dans l’Humanité, d’un appel de Romain Rolland et Henri Barbusse demandant la réunion d’un congrès contre la guerre impérialiste.

29 mai-1er juin. XXIXe congrès national du PS-SFIO tenu à Paris. Groupe parlementaire et participation ministérielle. Le congrès adopte les Cahiers de Huygens qui fixent les conditions " programmatiques " d’une participation ministérielle après la victoire de la gauche aux élections législatives et l’arrivée d’Édouard Herriot à la présidence du conseil.

27- 28 août. Congrès international contre la guerre impérialiste à Amsterdam. Création d’un Comité mondial de lutte contre la guerre.

2 octobre. Obsèques de Pierre Degeyter, auteur de la musique de L’Internationale, organisées par le PC-SFIC à Saint-Denis.

8 octobre. Pierre Celor est exclu du PC-SFIC.

1933

19 février. Création de la loterie nationale.

27 février. Le Reichstag est incendié.

16-17 avril 1933. Congrès national extraordinaire du PS-SFIO, Avignon. Rapport du groupe parlementaire et action générale du Parti.

4- 6 juin. Congrès européen contre le fascisme et la guerre à la salle Pleyel à Paris. Depuis le 30 janvier, Hitler est au pouvoir en Allemagne.

15 juin. Création du Comité mondial contre la guerre et le fascisme (Comité Amsterdam-Pleyel).

14-17 juillet. XXXe congrès national du PS-SFIO tenu à Paris. Marcel Déat et Adrien Marquet y discutent leurs thèses néo-socialistes. Léon Blum se déclare " épouvanté " par les propos d’Adrien Marquet sur l’ordre, l’autorité et la Nation.

Août. Réunion à Paris d’une conférence internationale de l’opposition de gauche qui décide la transformation de la Ligue communiste en un mouvement pour la IVe Internationale. Conférence plénière de l’IOS tenue à Paris. Débats sur la manière de lutter contre le fascisme

23-29 septembre. VIIe congrès national de la CGTU tenu à Paris.

26-29 septembre. XXVIIIe congrès national corporatif (XXIIe de la CGT) tenu à Paris.

5 novembre. Les " néo-socialistes " Marcel Déat, Adrien Marquet et Barthélémy Montagnon sont exclus du PS-SFIO. Ils fonderont en décembre le Parti socialiste de France.

18 novembre-2 décembre. Marche des chômeurs du Nord et du Pas-de-Calais.

1934

Campagne de Louise Weiss pour le droit de vote des femmes.

9 février. Manifestation interdite du PC-SFIC et de la CGTU en riposte aux émeutes du 6 février. Violents heurts avec les forces de l’ordre : six morts.

12 février. Grève générale " contre le fascisme " lancée par la CGT, à laquelle s’associe la CGTU. Manifestations. A Paris, les deux cortèges, communiste et socialiste, se fondent en un seul, place de la Nation.

5 mars. Création du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA) autour de Paul Langevin, de Paul Rivet et du philosophe Alain.

20-23 mai. XXXIe congrès national du PS-SFIO tenu à Toulouse. Programme d’action ; lutte contre le fascisme ; rapports avec le PC ; le Plan.

23-26 juin. Conférence nationale du Parti communiste. Maurice Thorez présente la politique d’unité d’action. Jacques Doriot est exclu du PC-SFIC.

27 juillet. Pacte d’unité d’action entre le PS-SFIO et le PC-SFIC.

12 septembre. Henri Barbé est exclu du PC-SFIC.

9 octobre. Discours de Maurice Thorez à Paris, salle Bullier, qui lance la formule le " Front populaire ".

24 octobre. A la veille du congrès du Parti radical, dans un discours à Nantes, Maurice Thorez lance un appel à la constitution du " Front populaire de la liberté, du travail et de la paix ".

1935

18 janvier. Le 1er grand meeting commun au PCF, à la SFIO et à la fédération radicale de la Seine se tient à Paris.

6 février. Succès de la manifestation commune PC-SFIO place de la République à Paris, en hommage aux morts de février 1934.

29 mars. Mort à Brooklyn-New York (USA) du bagnard anarchiste Clément Duval.

5-12 mai. Élections municipales marquées par le désistement à gauche et les progrès du Parti communiste, particulièrement dans la banlieue rouge de Paris.

12 mai. 48 militantes féministes s’enchaînent symboliquement près de la colonne de la Bastille pour dénoncer “ l’esclavage de la femme ”.

9-12 juin. XXXIIe congrès national du PS-SFIO tenu à Mulhouse. Lutte pour la prise du pouvoir et contre la crise ; problème de l’unité ; participation éventuelle au gouvernement.

14 juillet. Grandes manifestations à travers toute la France en faveur du Front populaire. À Paris, défilé de la Bastille à la Nation.

25 juillet-21 août. VIIe congrès de la IIIe Internationale tenu à Moscou.

30 août. Mort d’Henri Barbusse.

Septembre. Constitution du Bureau de Londres, lieu de regroupement du socialisme de gauche européen.

30 septembre. Création de la " Gauche révolutionnaire " au sein du Parti socialiste, avec notamment Marceau Pivert.

24-27 septembre. XXIXe congrès national corporatif (XXIIIe de la CGT) tenu à Paris. VIIIe congrès national de la CGTU tenu à Issy-les-Moulineaux. Le dernier soir se déroule une réunion commune CGT-CGTU à la Mutualité.

28-29 septembre. Congrès national extraordinaire du Parti socialiste SFIO, Limoges. Questions agricoles.

1936

12 janvier. Signature du programme du Rassemblement populaire par 99 organisations.

22-25 janvier. VIIIe congrès national du PC-SFIC tenu à Villeurbanne.

1er-2 février. Congrès national extraordinaire du Parti socialiste SFIO, Boulogne-Billancourt. Tactique électorale.

13 février. L’attentat contre Léon Blum provoque la dissolution de l’Action française.

2-5 mars. XXXe congrès national corporatif (XXIVe de la CGT), congrès confédéral d’unité tenu à Toulouse. Léon Jouhaux est élu secrétaire général. Parmi les six autres membres du Bureau confédéral figurent quatre ex-confédérés (René Belin, Robert Bothereau, Raymond Bouyer et Georges Buisson) et deux ex-unitaires (Benoît Frachon et Julien Racamond).

26 avril. Elections législatives, Louise Weiss et Denise Finet sont candidates dans le 5e arrondissement.

26 avril et 3 mai. Victoire électorale du Front populaire.

10 mai. Conseil national du Parti socialiste SFIO. Situation politique. Le Parti socialiste revendique la mission de constituer le gouvernement. Bracke s’écrie : " Enfin les difficultés commencent pour nous. "

11-13 mai. Début des grèves avec occupation aux usines d’aviation du Havre et de Toulouse, pour protester contre le licenciement d’ouvriers grévistes le 1er mai.

26 mai. Les grèves avec occupation des usines débutent dans la métallurgie parisienne ; de proche en proche, le mouvement va s’étendre aux autres branches industrielles et à toutes les régions.

30 mai-1er juin. XXXIIIe congrès national du PS-SFIO tenu à Paris, salle Huyghens. Problème colonial ; situation politique.

Juin. Blum nomme trois femmes sous-secrétaire d’État.

4 juin. Léon Blum forme un gouvernement composé de 16 socialistes, 14 radicaux et 3 USR.

7 juin. Accords Matignon : augmentations de salaire ; extension des conventions collectives et institution de délégués du personnel ; semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés.

12 juin. La loi sur les 40 heures est votée. La mise en place de la loi des 40 heures se fera à partir d’octobre.

20 juin. Loi sur les quinze jours de congés payés.

21 juin. Loi sur les 40 heures de travail hebdomadaire.

24 juin. Loi sur les conventions collectives modifiant et complétant la loi du 25 mars 1919.

23 juillet. André Ferrat est exclu du PC-SFIC par sa cellule.

30 juillet. La chambre vote à nouveau pour l’intégralité des droits politiques des femmes.

7 août. Le Conseil des ministres du gouvernement L. Blum décide la non-intervention dans la guerre d’Espagne, qui, depuis le 17 juillet, oppose le gouvernement républicain aux militaires rebelles du général Franco.

18 novembre. Suicide du ministre socialiste de l’Intérieur Roger Salengro, à la suite d’une campagne de presse calomnieuse menée par L’Action française et Gringoire.

31 décembre. Loi sur la conciliation et l’arbitrage obligatoire des conflits du travail.

1937

Les femmes sont autorisées à enseigner le latin, le grec et la philosophie.

30 janvier. Adolf Hitler obtient les pleins pouvoirs pour 4 ans.

13 février. Léon Blum annonce à la radio la nécessité d’une " pause " dans les réformes.

16 mars. À Clichy, un meeting du Parti social français du colonel de La Rocque suscite des troubles. Les contre-manifestants de gauche se heurtent aux forces de l’ordre, qui tirent. Six morts, dont la militante socialiste Solange Demangel.

21 juin. Démission de Léon Blum, auquel le Sénat a refusé les pleins pouvoirs financiers.

10-13 juillet. XXXIVe congrès national du PS-SFIO tenu à Marseille. Politique algérienne et question indigène ; politique financière du gouvernement Chautemps ; laïcité ; affaire d’Espagne.

25-29 décembre. IXe congrès national du PC-SFIC tenu à Arles. La fidélité au Front populaire est proclamée.

28 décembre. Une grève surprise des services publics (eau, gaz, électricité, voirie et transport) paralyse Paris.

1938

18 février. Loi abrogeant l’article 213 du code civil selon lequel la femme devait obéissance à son mari, supprimant l’incapacité civile relative à la personne pour la femme mariée, mais en raison des conflits avec d’autres lois elle est inapplicable.

17 janvier. Conseil national du Parti SFIO. Refus de participer au gouvernement Chautemps.

4 mars. Création de l’échelle mobile des salaires.

13 mars. Formation du second cabinet Léon Blum.

24 mars. Les grèves avec occupation reprennent dans la métallurgie parisienne. Les ouvriers demandent le renouvellement des conventions collectives.

Mars. Dissolution de la Fédération socialiste de la Seine animée par les pivertistes.

8 avril. Chute du second cabinet Léon Blum.

4-8 juin. 35e congrès national du PS-SFIO tenu à Royan. La Gauche révolutionnaire de Marceau Pivert quitte le parti. Elle formera le PSOP (Parti socialiste ouvrier et paysan).

3 septembre. Conférence de Périgny (Seine-et-Oise) et proclamation de la IVe Internationale.

28 octobre. À son congrès de Marseille, le Parti radical décide de quitter le Rassemblement populaire.

12 novembre. Décrets-lois Reynaud portant atteinte à la loi des 40 heures, aux conventions collectives et au statut des délégués d’entreprise.

14-17 novembre. 31e congrès national corporatif (25e de la CGT) tenu à Nantes. Les délégués se divisent sur les problèmes de l’indépendance syndicale et de la paix, après la signature des accords de Munich le 30 septembre. Mais ils s’entendent sur le principe d’une action contre les décrets-lois Reynaud.

30 novembre. Grève générale contre les décrets-lois Reynaud. Elle est brisée par la force. Le gouvernement sanctionne les grévistes dans les services publics et le patronat licencie massivement dans les entreprises privées.

24-25 décembre. Congrès national extraordinaire de la SFIO tenu à Montrouge, qui met en évidence les graves divergences entre les tendances, en particulier sur le problème de la guerre, au lendemain des accords de Munich.

1939

19 mai. La Cour supérieure d’arbitrage rompt avec la jurisprudence de la Cour de cassation et admet que la grève fait partie intégrante du contrat de travail.

27-30 mai. 36e congrès national du PS-SFIO tenu à Nantes. Face au danger de guerre, les divisions entre " bellicistes " (Blum, Zyromski) et " pacifistes " (Paul Faure) mettent la SFIO au bord de l’éclatement.

27 août. Suspension des journaux communistes, après la signature du pacte germano-soviétique du 23 août.

Septembre. Louis Lecoin lance une pétition appelant à la paix, publiée en tract : " Paix immédiate ".

3 septembre. À midi, la Grande-Bretagne se déclare en guerre avec l’Allemagne, la France suit son exemple à 17 heures.

18 septembre. Le Bureau confédéral de la CGT vote une déclaration de rupture avec les communistes.

25 septembre. La Commission administrative de la CGT approuve la décision du Bureau confédéral.

26 septembre. La dissolution du PCF est entérinée en Conseil des ministres.

4 octobre. Maurice Thorez abandonne son poste à l’armée et part pour Moscou.

7 octobre. " Accords Majestic " d’union sacrée entre la CGT et la Confédération générale du patronat français.

8 octobre. Arrestation de députés du PCF.

29 décembre. Mort de la féministe Madeleine Pelletier à l’Asile de Perray-Vaucluse à Épinay-sur-Orge (Seine-et-Oise).

de 1914 à 1939
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