Par Jacques Girault
Né le 2 août 1926 à Melun (Seine-et-Marne), mort le 16 juillet 2019 à Melun ; instituteur ; syndicaliste du SNI ; militant communiste en Seine-et-Marne ; maire sans étiquette d’Arbonne (Seine-et-Marne).
Fils d’un cheminot syndicaliste, Paul d’Étienne (parfois orthographié d’Estienne) fut élève au lycée Amyot de Melun. Titulaire du brevet élémentaire, il devint instituteur en 1944 à Saint-Germain-Laxis puis à Melun, avant de devenir directeur de l’école Joliot-Curie à Mitry-Mory. Il se maria en septembre 1949 à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne).
D’Étienne participa aux luttes des ouvriers agricoles au moment de la « grève des battages » puis aux luttes pour la défense de l’école laïque en 1958-1959. Secrétaire d’une sous-section du Syndicat national des instituteurs, il entra en 1960 au conseil syndical de la section départementale et y demeura jusqu’à la fin des années 1960. Il fut aussi élu du personnel dans les commissions paritaires. Il militait également dans le conseil local de la Fédération des conseils de parents d’élèves et fut un des responsables de l’organisation dans le département.
D’Étienne avait adhéré au Parti communiste français en 1945. Secrétaire départemental du Secours populaire de France, il entra directement au bureau de la fédération communiste en 1959, avant de devenir membre du secrétariat fédéral en 1964, responsable de l’éducation et de la propagande. Il participa au stage destiné aux instituteurs communistes. À partir de 1969, membre du seul bureau fédéral, responsable de l’enseignement dans la fédération communiste, il se montra hostile à l’organisation de la tendance « Unité et Action » dans le département, ne partageant pas les vues de la direction fédérale sur les relations à entretenir avec les militants de la tendance syndicale. En septembre 1968, il affirma son accord avec l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie.
Au début des années 1970, il devint directeur de l’Avenir social, association spécialisée dans l’aide aux enfants en difficulté en liaison avec la CGT.
Paul d’Étienne fut candidat du PCF aux élections législatives dans la troisième circonscription (Meaux-Coulommiers) en 1962. Sur 59 107 inscrits, il arrivait en deuxième position au premier tour avec 8 596 voix et réunissait 13 214 voix le dimanche suivant. Il fut à nouveau candidat en 1967 dans la première circonscription (Melun). Après avoir obtenu, sur 78 438 inscrits, 13 328 voix au premier tour, candidat de la gauche, il réunissait 21 544 voix dans la triangulaire du deuxième tour, une partie des voix du candidat FGDS se reportant sur le candidat « centriste ». À nouveau candidat en 1968, il reçut l’appui de Laurent Casanova et arriva en deuxième position avec 11 978 voix sur 79 161 inscrits, n’empêchant pas l’élection du candidat UNR au premier tour.
Il avait conduit la liste communiste aux élections municipales de Melun en 1965.
Quelques années après, Paul d’Étienne quitta le Parti communiste. Il fut élu maire d’Arbonne, commune dont son père avait été maire.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Presse nationale. — Sources orales.