DELVAUX Florian.

Florian Delvaux travaille depuis l’âge de douze ans dans les mines. Domicilié à Marcinelle (aujourd’hui commune et arr. Charleroi, pr. Hainaut), il est ouvrier à veine au puits n° 11 du charbonnage de Marcinelle-Nord depuis dix ans lorsqu’il dépose le 22 juillet 1907, au nom des ouvriers du puits n° 12, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe de Charleroi, section de Charleroi. Il y revendique la journée de huit heures de travail, descente et remonte comprises.

Lors de sa déposition, Florian Delvaux explique l’organisation de sa journée de travail dans la mine, prolongée une à deux fois par semaine en raison de l’absence d’un hiercheur. Il précise qu’il chôme rarement le lundi, à l’inverse de ses collègues qui ne veulent pas « être occupés au trait, ce qu’ils détestent parce que les voies sont trop petites et qu’il y fait chaud ». Il fait mention de la mauvaise gestion du travail (retard dans la production en raison du manque de bois, ou du travail de nuit inachevé…). Il précise que « tous les ouvriers de fond sont aussi malheureux les uns que les autres » et met en avant la condition du hiercheur.