Par Jean Neuville
Âgé de 35 ans en 1907. Ouvrier mineur, délégué du Syndicat des mineurs de Châtelet (pr. Hainaut, arr. Charleroi) à la Commission d’enquête sur la durée du travail en 1907.
Léopold Godfriaux qui travaille dans la mine depuis l’âge de treize ans, est domicilié à Châtelet. Il est ouvrier à veine au siège n° 2 du charbonnage du Boubier depuis quatorze ans lorsqu’il dépose le 22 juillet 1907, au nom du Syndicat des mineurs de Châtelet, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe de Charleroi, section de Charleroi. Il revendique les huit heures de travail par jour, descente et remontée comprises. Il déclare travailler neuf heures par jour et chômer le lundi « parce que la fatigue de la semaine est exagérée, parce que la descente est trop matinale pur un lundi, et aussi, parce qu’en faisant la fête le dimanche, je ne suis pas aussi bien disposé le lundi que les autres jours… ». Il demande que la réduction du temps de travail soit valable pour toutes les catégories d’ouvriers.
Léopold Godfriaux critique la mauvaise organisation de travail dans la mine (retard dans la production occasionné par le manque de bois). Il évoque notamment son organisation de travail dans la mine, la diminution d’une heure de travail obtenue en 1889.
Par Jean Neuville
SOURCE : Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille. Enquête orale. Déposition des témoins. Section de Charleroi, groupe de Charleroi, Bruxelles, 1907, p. 13-14.