Par Jean Neuville
Âgé de 35 ans en 1907. Ouvrier mineur, délégué du Syndicat des mineurs de Marcinelle-Nord (aujourd’hui commune de Charleroi, pr. Hainaut, arr. Charleroi) à la Commission d’enquête sur la durée du travail de 1907.
Gustave Montagne, qui descend depuis l’âge de douze ans dans la mine, est domicilié à Marcinelle. Bouveleur aux sièges n° 11 et 12 du Charbonnage de Marcinelle-Nord depuis vingt ans, il dépose le 22 juillet 1907, au nom du Syndicat des mineurs de Marcinelle, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe de Charleroi, section de Charleroi. Il demande, au nom de ses collègues, une diminution de la journée de travail qui comprend l’entrée dans la cage pour descendre jusqu’à la remontée. Cette réduction doit faire l’objet d’une loi laquelle s’appliquerait à tous les ouvriers du charbonnage.
Lors de son témoignage, Gustave Montagne explique l’organisation de la journée de travail dans son entreprise. Il évoque le chômage du lundi, fort présent chez les hiercheurs flamands qui retournent chez eux le dimanche. Il déplore la mauvaise gestion du travail (manque de bois, présence de grisou, mauvais entretien des lampes…). Il évoque également son salaire et les amendes appliquées dans son entreprise.
Par Jean Neuville
SOURCE : Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille. Enquête orale. Déposition des témoins. Section de Charleroi, groupe de Charleroi, Bruxelles, 1907, p. 20-22.