HAVAUX Alexis.

Domicilié à Charleroi (pr. Hainaut, arr. Charleroi), Alexis Havaux travaille depuis 1882 dans la mine. Ouvrier à veine au siège n° 1 des charbonnages réunis de Charleroi, il dépose le 23 juillet 1907, au nom des ouvriers du chantier de la couche dite de « 70 centimètres », devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la section et le groupe de Charleroi. Il se rallie en principe à la déposition d’Edouard Falony*, secrétaire de la Fédération des mineurs de Charleroi, faite le 22 juillet. Au nom de ses collègues, il demande huit heures de présence dans la mine pour toutes les catégories d’ouvriers.

Alexis Havaux explique l’organisation de sa journée de travail : si le trajet jusqu’à son chantier n’est que de dix minutes, il n’en est pas pénible en raison du manque d’entretien des voies. Il avoue chômer le lundi en raison de sa fatigue « mais parce que je n’aime pas aller remplacer d’autres ouvriers absents ». Il prend du retard en raison du manque de matériel (bois, lampes) et se plaint de l’eau qui tombe dans le puits lors d’intempéries. Il rappelle que la journée de travail a diminué en 1889 en raison d’une grève avec une augmentation de la production à la suite de cette mesure. Il est payé à la tâche. Les porions reçoivent une prime pour maintenir la même production tous les jours.