ROCHEZ Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste Rochez, domicilié à Marchienne, travaille dans la mine depuis l’âge de quinze ans. Il est ouvrier à veine au siège « Blanchisserie » du charbonnage de Sacré-Madame à Damprémy (aujourd’hui commune de Charleroi) depuis deux ans lorsqu’il dépose le 24 juillet 1907, au nom du Syndicat des mineurs de La Docherie, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe de Charleroi, section de Charleroi. Il demande la réduction de la journée de travail « suivant le projet Destrée », applicable à l’ensemble des ouvriers des charbonnages et fixée par une loi.

Jean-Baptiste Rochez fournit des informations sur l’organisation de sa journée de travail et sur les conditions de travail des mineurs (retards dans le travail en raison de la configuration des voies trop petites, l’arrivée tardive des bois, mauvaise aération, éclairage défectueux). Selon lui, « En améliorant les conditions hygiéniques de la mine, en supprimant ces causes d’arrêt et en ne prenant qu’un seul repas, on pourrait produire en huit heures autant qu’aujourd’hui ».