Par Jean Neuville
Âgé de 33 ans en 1907. Ouvrier mineur, délégué du Syndicat des mineurs de La Docherie (quartier de Marchienne, aujourd’hui commune et arr. Charleroi, pr. Hainaut) à la Commission d’enquête sur la durée du travail de 1907.
Edmond Paré, qui est domicilié à Marchienne-au-Pont, travaille dans la mine depuis l’âge de dix-sept ans. Ouvrier à veine depuis douze ans mais occupé depuis un an et demi au siège Sainte-Thérèse du Charbonnage Sacré-Madame à Damprémy (aujourd’hui commune de Charleroi), il dépose le 12 août 1907, au nom du Syndicat des mineurs de La Docherie, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe de Charleroi, section de Charleroi. Il demande, au nom de son syndicat, la réduction – par étapes – de la journée de travail à huit heures, à fixer par une loi.
Edmond Paré témoigne également de la difficulté de travailler dans la mine : obligation pour les ouvriers à veine d’aller au trait en raison du manque de hiercheurs, mauvaise organisation du travail, mauvaise aération dans le puits. Selon Paré, la réduction du temps de travail n’aura pas d’impact sur le salaire ouvrier.
Son témoignage est approuvé par deux autres délégués ouvriers du même charbonnage : Louis Biaux et Paulin Galoche.
Par Jean Neuville