DÉTRAZ René, Jean, Édouard

Fils d’un ouvrier agricole qui mourut au front et d’une couturière, René Détraz, pupille de la Nation, ancien élève de l’Ecole normale d’instituteurs de Bonneville (Haute-Savoie), commença une carrière d’instituteur à Cuvat (1933-1936), puis à Saint-Juéry (Tarn) de 1936 à 1939. Il milita au Syndicat national des instituteurs. Au titre des pupilles de la Nation, il participa aux activités de l’Union Fédérale des Combattants dans les années 1930, et fut membre de son conseil d’administration en Haute-Savoie.

Il se maria en août 1936 à Saint-Cergues (Haute-Savoie) avec une professeure de mathématiques, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses. Le couple eut deux enfants.

René Détraz, mobilisé en septembre 1939, fut prisonnier de guerre en Allemagne (stalag XII D, Trèves) jusqu’à la fin de la guerre, après s’être évadé deux fois et avoir été repris chaque fois. Revenu en France, il prit un poste d’instituteur en Haute-Savoie à Thonon où il dirigea une école jusqu’à sa retraite en 1964. Membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, il en devint le secrétaire en 1945-1946. Il continua à militer dans diverses organisations. Il participa notamment à la fin des années 1940 au lancement et à l’animation des Francs et Franches Camarades (“Francas“) en Haute-Savoie. Il milita à la Fédération des œuvres laïques, à l’Union rationaliste, à la Fédération nationale des libres penseurs, à la Fédération des anciens combattants prisonniers de guerre.

Adhérent de la Mutuelle d’assurances automobiles des instituteurs de France, il en devint, dans les années 1960, son délégué départemental, après avoir participé à l’instruction des sinistres pendant une quinzaine d’années.

Veuf en 1964, il se remaria en septembre 1969 avec une couturière.

René Détraz occupa diverses responsabilités : président de la Caisse d’Epargne, président de l’association des déportés et prisonniers de guerre. A sa retraite, il devint délégué départemental de l’Éducation nationale.