PAQUET Alphonse.

Alphonse Paquet, qui est domicilié à Montignies-sur-Sambre (aujourd’hui commune de Charleroi, pr. Hainaut, arr. Charleroi), travaille dans la mine depuis l’âge de onze ans. Il est ouvrier à veine au siège Résolu du Charbonnage du Grand Mambourg Sablonnière du Pays de Liège à Montignies-sur-Sambre, lorsqu’il dépose, le 24 juillet 1907, au nom de ses collègues de travail, devant la Commission d’enquête sur la durée du travail dans les mines de houille, lors de la séance du groupe du groupe de Charleroi, section de Charleroi. Tout comme les autres témoins et délégués ouvriers présents à la séance, il réclame la réduction de la journée de travail. Il estime les témoignages de ces derniers « utiles au développement de l’industrie charbonnière ».

Alphonse Paquet demande une meilleure organisation du travail. Il s’en prend à la déposition du délégué de l’Association charbonnière (patronale) du bassin de Charleroi et de la Basse-Sambre : « M. Passelecq rend hommage à notre travail et à notre courage ; mais nous préférerions mieux cependant que l’on fasse droit à nos réclamations. Nous lui rendons hommage aussi, ainsi qu’à ses collègues qui déploient toute leur science, toutes leurs connaissances malheureusement trop approfondies dans l’art de faire grossir les dividendes au détriment de la classe ouvrière ». Le dit Passelecq avait dit, dans sa déposition, en faisant allusion aux craintes des ouvriers quant aux représailles patronales : « Monsieur le Ministre du Travail a dit que le Gouvernement interviendrait si on avait recours à des représailles. Eh bien ! Vous demanderez au gouvernement d’intervenir également en faveur des patrons pour les protéger ». Il déplore les mauvaises conditions de travail (problèmes de matériel).