DÉTRÉS Joseph

Fils de Franceline Mermet, domestique, Joseph Détrés fut reconnu l’année suivante par Hippolyte Detrés, faïencier. Joseph Détrés se maria à Choisy-le-Roi en décembre 1905 ; il était alors faïencier. Il habitait à Choisy-le-Roi où il géra un magasin de vins, la Maison Labbé, puis une coopérative ouvrière de consommation, La Boulangerie populaire. Son épouse, Sidonie, née le 14 septembre 1884 à Venaray-les-Chaumes (Côte-d’Or), occupait les mêmes fonctions.

Joseph Détrés fut élu conseiller municipal socialiste en novembre-décembre 1919, 6e sur 18. Militant de l’ARAC, membre du Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920) et partisan de la Gauche de la Fédération de la Seine en 1922, il devint maire adjoint supplémentaire le 28 mars 1924. La lecture du registre de délibérations du conseil indique son rôle dirigeant dans la fraction communiste. Louis Dameron* et lui-même prirent la tête de la liste communiste aux élections municipales du 5 mai 1929. L’Humanité le nommait alors Destrée. Il est cependant peu vraisemblable qu’il ait un rapport avec Destrée élu membre du comité directeur du PC au congrès de Paris (15-22 octobre 1922) et resté non identifié.

Toujours dirigeant local de l’ARAC, Joseph Détrés fut arrêté pour ses activités communistes en novembre 1939 (témoignage d’André Grillot). Malgré son âge, il fut interné dans des conditions difficiles au camp de Bossuet (Algérie).

Il redevint conseiller municipal de Choisy-le-Roi, sous l’étiquette ARAC, à l’issue des élections du 29 avril 1945 et siégea jusqu’en 1947.