Par Jean-Marie Guillon
Né le 15 février 1926 à Marseille (Bouches-du-Rhône), tué en action le 19 août 1944 à Oppède (Vaucluse) ; Francs-Tireurs et partisans (FTP).
Fils de Léon Barbaroux et d’Adrienne Auzias, célibataire, François Barbaroux était ouvrier agricole à Bonnieux (Vaucluse). Il s’engagea dans le groupe local des FTP le 1er février 1943, puis, au printemps 1944, rejoignit le maquis dirigé par Alphonse Dumay (voir ce nom) à La Roche d’Espeil à Buoux (Vaucluse). Le 19 août 1944, il faisait partie d’un détachement de vingt-cinq FTP composé de résistants de Pertuis (Vaucluse) et de maquisards de La Roche d’Espeil acheminé dans un autocar réquisitionné à Coustellet, carrefour routier stratégique, à la jonction des communes de Cabrières d’Avignon, Maubec, Oppède et Robion (Vaucluse). Un premier barrage de FTP avait tiré contre une colonne de la XIe Panzer Division, avant de se replier. Les Allemands venaient de prendre le contrôle du hameau lorsque l’autocar arriva. Il fut stoppé à 20 heures 45 au pont de Sénancole (commune Oppède), à 1 km et demi de là, par le tir d’un blindé. Les résistants s’éparpillèrent, onze FTP et le responsable d’un sous-réseau de renseignements américain y laissèrent la vie. François Barbaroux fut tué sur la voie ferrée D’après Pierre Heckenroth, après les avoir fouillés et défigurés à coup de mitraillette, les Allemands empêchèrent d’approcher des corps dispersés dans un champ au nord de la distillerie jusqu’à ce que le maire d’Oppède obtiennent qu’ils soient regroupés. Ils furent inhumés au cimetière de Maubec.
Cité et décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze, le 28 mars 1946, François Barbaroux reçut la mention « Mort pour la France ». Une rue de Bonnieux porte son nom.
Deux monuments rappellent le drame de Coustellet. Le premier, à la sortie du hameau sur l’ancienne RN 100, fut inauguré dès le 8 octobre 1944. Le deuxième se trouve square du Souvenir français à Maubec.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : sites internet Mémoire des hommes, SHD Vincennes GR 16 P 31321 et Caen AC 21 P 13415. ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002, p. 52. — Vaucluse 44. L’armée de la liberté retrouvée. Aspects de la Résistance et de la Libération, Avignon, ONAC, 2004, p. 40. — Louis Coste (dir.), La Résistance du pays d’Apt, de la Durance au Ventoux. Historique, Apt, 1974, rééd. 1982, p. 239-240. ⎯ Pierre Heckenroth, Oppède en Comtat-Venaissin, Oppède, chez l’auteur, 1992. ⎯ Serge Issautier, La Résistance en Vaucluse, documents et témoignages, Avignon, CDDP, recueil n°8, 1980 (témoignage du chauffeur du car). ⎯ Jean-Paul Jouval, Mémorial des victimes des communes du canton d’Apt. Seconde Guerre mondiale, Indochine, Algérie, Apt, Le Souvenir français, 2017, p. 33-34.