PERROT France, Urbain, Claude. Pseudonyme : François

Fils de François Perrot, charcutier, et de Andrée Gouin, France Perrot avait son brevet.
Il s’était engagé volontaire dans la marine en mars 1914. Déclaré déserteur à partir du 4 février 1919, il fut arrêté et condamné par le Conseil de guerre maritime de Lorient à six mois de prison avec surcis. Il fut affecté spécial chemins de fer d’Orléans jusqu’en novembre 1922. Il fut néanmoins décoré de la croix de guerre.
Par la suite, il devint lithographe ou clicheur et travailla pour l’imprimerie Oberthur à Rennes.
Dès 1940, délégué par l’UNC au foyer des démobilisés place de la Gare à Rennes, Perrot fit évader des prisonniers de guerre, leur procura faux papiers, vêtements et de l’argent. Dans son dossier d’homolgation conservé au SHD il précise qu’il avait aidé "plus 700 [soldats] ainsi que quelques noirs".
Il diffusa des tracts et le journal Défense de la France.
Perrot appartenait également au mouvement de résistance Libération Nord, et au réseau Eleuthère à partir de 1943. Il fabriquait de faux papiers, en particulier pour les réfractaires au STO.
Arrêté le 21 janvier 1944 à Rennes par la gestapo, il fut incarcéré à la prison Jacques Cartier à Rennes jusqu’au 23 juin 1944, date à laquelle il fut transféré à Compiègne, puis, le 2 juillet 1944 (convoi surnommé le train de la mort) vers le KL Dachau (puis Neckarelz, Dachau et Neuengamme). Il a été libéré le 29 avril 1945.
Son état de santé ne lui permit pas de reprendre le travail.
Il fut décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la résistance en 1946. Il a été fait chevalier de la légion d’honneur en 1946.
Perrot avait épousé Berthe Lemasson à Rennes le 15 novembre 1946.
Depuis 1960, une rue de Rennes porte son nom.