TONNIN Albert, Joseph, Eugène, Julien

Fils de Jean Antoine Tonnin et de Jeanne Claude Moussard, après son incorporation de 1889 à 1890, Albert Tonnin travailla à Paris avant de venir sur Dijon en 1906. Il travailla comme livreur dans une fabrique de pains d’épices rue de la Liberté à Dijon. Mobilisé de 1915 à 1918, après la guerre, il fut embauché à la manufacture des biscuits Pernot. Il était secrétaire du syndicat CGT des biscuitiers, pains d’épiciers de la Côte-d’Or à sa reconstitution le 17 août 1919, le trésorier étant Eugène Ravet. Le syndicat comptait à cette date 350 adhérents. Il fut inculpé pour avoir déclenché une grève dans son usine qui dura près de quinze jours en août et septembre 1919. 300 salariés sur les 350 de la fabrique étaient en grève et exigèrent de ne plus être payés aux pièces ainsi que des augmentations de salaire. Ils obtinrent la signature d’une convention garantissant l’échelle mobile des salaires. Licencié à la suite d’une nouvelle grève qu’il déclencha dans sa corporation, il travailla comme employé de commerce dans un établissement de Dijon. Il se maria à Paris en 1896 avec Alphonsine Grégoire, et divorça en 1906. Domicilié au 6 rue du Transvaal à Dijon lors de son décès.