Par Paulette Cavailler
Né le 25 novembre 1888 à Rebais (Seine-et-Marne), mort en mars 1963 à Ennery (Seine-et-Oise) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI, militant socialiste.
Fils d’Étienne Devaux, clerc de notaire, et d’Adèle Couvreur, lingère, Émile Devaux suivit sa scolarité à l’école primaire de Rebais puis fut élève-maître à l’École normale d’instituteurs de Melun (Seine-et-Marne).
Il effectua son service militaire de deux ans, d’octobre 1909 à octobre 1911, qu’il termina comme caporal-instructeur à l’Ecole militaire de Rambouillet. Nommé instituteur à Meaux (Seine-et-Marne), il épousa à Rebais, le 13 avril 1912, Maria Plancassagne, fille d’un facteur des postes, institutrice dans ce village. Mobilisé en août 1914 au 76e régiment d’infanterie, promu sergent en mai 1916, il fut réformé en avril 1917 pour tuberculose.
Après la guerre, il enseigna à Jouy-sur-Morin puis devint directeur de l’école de son village natal, Rebais, et enfin à partir de 1936 de l’école Danton à Montreuil, rue de Rosny.
Inscrit au Parti SFIO dès 1921, Emile Devaux fut secrétaire du groupe SFIO de Jouy-sur-Morin. Il ne cessa de militer dans tous les organismes devant assurer le rayonnement de l’école laïque : trésorier de l’Orphelinat des instituteurs de Seine-et-Marne, membre du conseil d’administration de leur Société de secours mutuel, il fut aussi de 1929 à 1935 secrétaire de la section départementale du Syndicat national des instituteurs qui faisait partie de l’Union départementale des syndicats ouvriers confédérés. En 1929, il fut nommé délégué à la propagande de l’UD et en 1930 membre de son conseil d’administration. En 1933, il fut chargé d’organiser les Auberges de Jeunesse dans sa région.
Délégué du personnel au conseil départemental de l’Enseignement primaire, il s’inscrivit après sa retraite à la délégation cantonale et devint secrétaire général de l’Union des délégués cantonaux de Seine-et-Marne.
Émile Devaux fut promu en mars 1961, commandeur dans l’ordre des Palmes académiques et peu après se retira à la résidence mutualiste d’Ennery où il mourut. Il fut inhumé le 12 mars 1963 dans le cimetière de Mouroux (Seine-et-Marne) sans le moindre cérémonial selon ses dernières volontés. Il avait divorcé le 22 janvier 1942.
Par Paulette Cavailler
SOURCES : Arch. Dép. Seine-et-Marne, 10 M et 11 M ; état civil, registre matricule — Le Travail de Seine-et-Marne, 1921-1930, passim. — L’Ecole libératrice, 1929-1935, passim. — Le Pays Briard, 2 avril 1963. — Notes d’Alain Dalançon