RENAUD Valentin

Par Louis Botella, Marie-Cécile Bouju et Gilles Morin

Né le 3 février 1890 à Yzeure (Allier), typographe, syndicaliste (CGT), vice-président du COSI.

Fils d’Antoine Renaud, journalier, et de Marie Duret, Valentin Renaud était compositeur typographe avant 1914. Il adhéra à la Chambre syndicale typographique en 1915 (21e section de la Fédération française des travailleurs du livre, FFTL, CGT).
Exempté de service militaire en 1911, Renaud fut affecté aux services auxiliaires pendant la Première Guerre mondiale. En 1917, il travailla pour le service géographique de l’armée, sans doute jusqu’à sa démobilisation en août 1919.
A partir de 1915 au moins, il a été domicilié successivement à Chaville (Seine-et-Oise), à Paris 17e, puis, à partir de 1932, à Vélizy (Seine-et-Oise).
Renaud fut élu délégué au comité de la FFTL de 1925 à 1940. Lors des congrès confédéraux de la CGT de 1933 et de 1936, il représenta plusieurs syndicats de typographes et/ou du Livre. Il était membre de la commission administrative de la CGT avant 1940.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Renaud était membre du conseil d’administration et du secrétariat de la FFTL. C’est à ce titre qu’en 1942, Renaud fut nommé vice président du Comité ouvrier de secours immédiat (COSI). Il était également membre du comité de direction du Secours national (membre du comité d’action en juillet 1943). En janvier 1943, il figurait sur la première liste des membres du comité d’honneur de la Ligue de la pensée française, organisation collaborationniste mais pacifiste, refusant la dérive fasciste du RNP. Il soutint son fondateur, René Château, et s’engagea à ne plus collaborer à la France Socialiste le 17 juillet 1943 après l’exclusion de celui-ci du quotidien. Il appartenait encore au comité central de la Ligue de la pensée française en janvier 1944. Il fut par ailleurs trésorier de l’Office scientifique technique et social pour l’étude des problèmes d’urgence en janvier 1944.
Il fut à partir de juillet 1940, administrateur général de l’imprimerie centrale de la presse, 66 rue Jean-Jacques Rousseau (1er). Il était gérant du journal Au Travail, dirigé par Savoie.
Exclu à vie de toutes organisations syndicale en 1944, il était directeur adjoint de l’Imprimerie centrale de la presse en 1950.
Valentin Renaud avait épousé Louise Auperre à Yzeure (Allier) le 17 août 1912, et en seconde noce Madeleine Mériot le 9 septembre 1941 à Paris (10e). Il avait quatre enfants de son premier mariage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226088, notice RENAUD Valentin par Louis Botella, Marie-Cécile Bouju et Gilles Morin, version mise en ligne le 15 avril 2020, dernière modification le 4 août 2020.

Par Louis Botella, Marie-Cécile Bouju et Gilles Morin

SOURCE : Arch. Dép. Allier acte naiss. [en ligne]. - Arch. Nat., Z5/270, dos 8494. - Arch. PPo 77W 114-102296. - Comptes rendus des congrès confédéraux de la CGT de 1933 et de 1936. - "Le comité de patronage du Comité ouvrier de secours immédiat vient de se constituer", L’Oeuvre, 29 mai 1942, p. 7. - Gille Morin. "Le Comité ouvrier de secours immédiat, « une entreprise allemande sous le masque de la solidarité »".20 & 21. Revue d’histoire, 2019, vol. 2, n° 142, p. 75-91. — État civil en ligne cote 2 Mi EC 321 10, vue 929.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable