DEVIC Georges, René, Alexandre

Fils de René Devic et de Madeleine Galy, instituteurs, Georges Devic fut lui aussi attiré par le professorat. Étudiant à Montpellier, il obtint une licence en lettres puis le CAPES en 1955. Issu d’une famille très ancrée à gauche (son père mourut en déportation et sa mère fut révoquée par Vichy), il s’engagea politiquement avec la guerre d’Algérie. Après un stage du CAPES à Alger, il fut nommé à Roubaix en 1956. C’est cette année-là qu’il adhéra à la SFIO. Proche de Robert Verdier dont la famille était liée avec son père, il soutint très rapidement les minoritaires opposés à Guy Mollet. Muté en 1958 à Bourg-en-Bresse (Ain) pour enseigner à l’annexe du lycée de garçons, place Carriat, il quitta la SFIO pour le Parti socialiste autonome. En 1961, il était le secrétaire administratif de la Fédération de l’Ain du Parti socialiste unifié. Éloigné de son département natal, il y revint fréquemment durant les vacances et fréquenta les minoritaires de la section de Montpellier.

Devic se maria le 1er avril 1963 à Castelnau-le-Lez (Hérault) une professeur de lycée, fille d’un agent commercial.

En 1963, il obtint un poste au lycée Loubet à Valence (Drôme) puis au lycée de Clermont-l’Hérault. Il fit partie de la commission exécutive de la fédération du PSU. Béziers. Secrétaire fédéral adjoint en 1966 puis membre du bureau, secrétaire de la section PSU de Béziers, il resta membre de cette organisation jusqu’en 1968. Parallèlement, il adhéra à la Ligue des droits de l’Homme et réactiva la section locale. Il était membre du Syndicat national de l’enseignement secondaire.

Brièvement membre de la Convention des institutions républicaines, il adhéra, un an plus tard, à la FGDS puis au nouveau Parti socialiste et entra dans le bureau de la section de Béziers. Dans une fédération et une section tenues par les molletistes, il fit partie, avec les conventionnels, des militants de la gauche du parti. Membre de la commission exécutive fédérale dès 1970, mitterrandiste, membre du bureau fédéral au début des années 1980, il devint co-secrétaire de la section de Béziers durant cette période, alors que la section était divisée entre anciens SFIO et nouveaux militants. En 1983, il figura sur la liste d’union de la gauche qui perdit face à Georges Fontès. En 1985, il fut secrétaire de la section de Béziers. En 1989, après la victoire de la liste socialiste d’Alain Barrau, il fut élu conseiller municipal délégué aux espaces verts puis aux affaires scolaires. Durant cette mandature, Georges Devic soutint le maire lorsqu’une partie de la majorité tenta de remettre en cause le fonctionnement de l’équipe municipale. Il reste membre du Parti socialiste.